mon épitaphe : que laisserez vous ?

En proie à quelques mélancolies, je songeais récemment à la chose. J'aimerai assez que l'on grava ceci sur une stèle à ma mort, cela correspond vraiment bien à l'idée que je me fais de ma vie:

"Son seul jour de chance fut celui de sa mort".


Du reste, je suis curieux de vos propres idées. J'imagine assez le Comte, connaissant son goût en matière de résidence secondaire, nous gratifier d'un "Sonnez avant d'entrer"...



A vos burins ! Ne me laisser pas reposer seul en ce cimetière électronique de ma pensée.

J'adore votre épitaphe, monseigneur !

Si je devais avoir une stèle qu'il y soit gravé :

Ci-jit un anonyme, qui n'a rien fait de sa vie, n'a participer d'aucune sorte à l'améioration de l'espèce, ne s'est pas reproduit, n'a gardé le statut d'humain que parce qu'aucune loi ne pouvait l'en priver.
Passant, dans la mesure du possible, ne te souviens pas.

Mais, tant qu'à faire, j'aurai bien voulu être enterré sous un arbre, donc, pas de stèle. Ou alors que mon corps soit exposé aux quatres vents, servant de réserve nutrituve à toutes sortes de nécrophages. Une stèle, c'est trop d'importance, une branche planté droite dans le sol me onviendrais mieu, sans inscription, ni signe distinctif. Une brindille serait encore mieu : fragile, éphémère, comme la vie quoi.
En fait, je préférerais que ce soit quelqu'un d'autre qui choisissent pour moi, parce que ma mort ne concernera que les (sur)vivants, dans l'état où je serais, jeserais bien en peine d'être touché par quoi que ce soit. D'ailleurs, serais-je ? Ai-je jamais été ? (oui, ça n'a rien à voir, mais Descartes ne m'a jamais convaincu : son cogito est une belle démonstration de son savoir réthorique, rien de plus)

Quelques idées, en passant. J'aime les phrases lapidaires, qui comme une pointe aigue mieux pénetrent la pensée:

Celle là me plait.:

"Il voulait vivre, il en est mort. Qu'une femme le pleure et il aura vécu".


Ou, peut-être, pour reprendre Cyrano de Bergerac:

"Ne le plaignez pas trop, il a vécu sans pactes.
Libre dans sa pensée autant que dans ses actes".



Autre suggestion... quelque chose que j'aurais aimé qu'on dise de moi lorsque je ne serais plus:

"Il a vécu bien droit, et toujours dignement,
Sa tête haute et fière,
Méprisa ses bourreaux et cacha le tourment
De vivre solitaire. "

Ca ne m'étonne pas de vous Gentilhomme.

Quand à toi, Gaya, je commence à te connaitre un tout petit peu mieux... Et sur ta stèle (que tu ne désires pas) il faudrait rajouter :

Citation :

Ci-jit un anonyme, qui n'a rien fait de sa vie, n'a participer d'aucune sorte à l'améioration de l'espèce, ne s'est pas reproduit, n'a gardé le statut d'humain que parce qu'aucune loi ne pouvait l'en priver.Passant, dans la mesure du possible, ne te souviens pas.

Mais n'oubliez pas une chose: il a fait quelque chose de leur vie

Kirjava a écrit:

je commence à te connaitre un tout petit peu mieux... Et sur ta stèle (que tu ne désires pas) il faudrait rajouter :
Mais n'oubliez pas une chose: il a fait quelque chose de leur vie

Hiiiiiiii ! comment tu peux dire ça, c'est touchant au possible ! Mais, heu, hum, c'est qui leur ?

(je pense qu'avec ce que tu fais pour Bathorya, ça restera toujours dans sa mémoire, et je suis sure que Bathorya n'est pas la seule ... Alors à toi de voir pour "leur"

Voila. MON épitaphe. Celui qu'il me faut, et foin des précédents essais. tout au plus consentirais-je à retoucher celui ci, s'il m'est loisible...


Il est mort d'une main délicate et légère
Qu'on lui a retiré.
La vie est un parfum subtil et éphémère
Qu'il a trop désiré.


Son amour pour C........ était fort et sincère,
Et s'il n'est plus ici
C'est que, lorsqu’elle a dit « adieu mon âme chère »
Il s'est quitté aussi.


.

J'aime beaucoup celle-ci, gentilhomme:

Citation :

"Il a vécu bien droit, et toujours dignement,
Sa tête haute et fière,
Méprisa ses bourreaux et cacha le tourment
De vivre solitaire. "

Cela dit, mon imagination féconde, si elle pourrait se pourrait largement satisfaire d'un "Frappez avant d'entrez", serait trop orgueilleuse pour se contenter d'un épitaphe composé par un autre.

Il a vécu digne, fier, en gentilhomme
Il a vécu sans honte et sans remords
Victorieux de sa nature d'Homme
Il ne put cependant vaincre la Mort


A travailler, c'est un premier jet...Mais le sens est là.

"A suivre", mon cher Comte. J'aime assez l'énergie de votre intention poétique, et le ressort "réthorique" de votre chute: il faudra vraiment que vous nous fassiez part des versions prochaines.



Du reste je compte lancer un sujet sur les devises un jour prochain, quand mon humeur sera mieux servie par ses causes. Mais la problématique de l'épitaphe est infiniment plus délicate: point tant d'orgueil et de foudre, en mourant on fait ses comptes, il est de bon ton de partir avec une honnete simplicité. Et c'est, pour ceux qui se risquent à en laisser, la dernière occasion de décevoir, de ne pas être à la hauteur... Fiez-vous à ma devise: la fin vaut bien les milieux, mourir fait parti de la vie, et l'on n'a pas profité de l'une quand on n'a pas profité de l'autre. La mort, c'est la certitude (très samouraï -très guerrière- je vous l'accorde) que l'on ne subit pas sa vie, car il reste toujours une échappatoire. Sa seul possibilité est le moyen de la conscience, elle est ce qui crée le temps tout comme l'obstacle crée la distance, elle est l'inadmissible qui borne la morale, elle... Bref.
Savoir mourir, c'est à mon sens une façon plus élevée de savoir vivre. Une façon de dépasser la fatalité et de s'approprier sa nature. (Rq: toute cette argutie tarddive n'est en rien un appel au suicide, juste à une réflexion -morbide? pas forcément - sur le sens de l'existence à travers la consiédration de sa fin. Il y a bien des choses dont on ne comprend la nécéssité et l'attachement qu'en les perdant).

Baste: pour revenir au sujet, l'épitaphe, c'est le seul témoignage tangible de ce "savoir mourir", qui n'est ni une propention à l'auto-euthanasie, ni une fascination de l'au dela, juste une acceptation de sa condition, de ce quelle implique, et du cas, fortuit mais envisagé, où des choses (idéaux, principes, circonstances...) pourrait avoir plus d'importance que la seule pérénité de ses 68 kg de carbone humide.

Remarque: pour poster sur ce sujet, vous n'êtes pas obligé d'avoir lu en entier, ni d'adhérer en rien, les bizarreries de ma pensée.

Je verrais bien un bon gros Looser sur ma tombe.

j'ai pas envie de mourrir tout de suite et je me trouve trop jeune pour trouver l'épitaphe qui me conviendrait le mieux. J'ai pas encore assez vécu on en reparlera dans une dizaine d'année

Hum... depuis mes 11 ans.... je souhaite emprunter cette épitaphe à un poête qui m'est cher...

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré;
La pâleur m'en est douce et chère
Et son ombre sera légère
A la terre où je dormirai.

Sinon...

Il est un temps certain
Où sans héroisme on s'éteind
Et je sais sans arrogance
Que le reste est silence...

Les premières qui me viennent en tête ne sont guère sérieuses, de pures absurdités :
- Est-ce que 2 mètre de terre c'est assez profond ?
ou encore
- Enfin !
ou encore
- S'il ne put être utile dans la vie, il trouve utilité dans la mort en servant de nourriture au vers.

Peut-être laisserais-je sérieusement :
"Finalement il put trouver le rêve dont il fit la quête toute sa vie durant. Captif de l'éternelle léthargie, son escapade fantastique se prolonge maintenant dans l'infini"

Je me pencherai plus profondément sur le sujet. Après tout, lorsque que dans la pierre, notre épitaphe est gravée, nous n'avons plus l'oportunité de la corriger. Je tenterai de trouver quelque chose de digne et élégant. Je me demande si je devrais laisser le soin aux autres de décrire comment je vécus, bien que jamais je ne pourrais savoir ce qu'ils gravèrent sur ma tombe...

Je crois que ma signature, finalement, correspond bien à ce qu'il pourrait y avoir d'écrit sur ma tombe.
Cela dit, j'ai moi-même rédigé mon épitaphe, mais je pense que neuf quatrains, cela fait beaucoup, sur une simple pierre tombale...

Assez rapidement et peut-être car c'est l'inscription en hébreu que j'ai fait adjoindre à au tatouage de Christ crucifié que j'ai dessiné et que je me suis fais tatouer sur la jambe ( au niveau de la cheville ) gauche :

Eloi , Eloi , lama sabachthani ?
Traduit en français : "Mon Dieu, Mon Dieu, Pourquoi m'as-tu abandonné ?"













Mais qui vous dit que je vais mourir ?

Personnellement, comme autres paroles du Christ sur la croix, j'aurais bien mis "J'ai soif!"

Comte de la Rose Noire a écrit:

Personnellement, comme autres paroles du Christ sur la croix, j'aurais bien mis "J'ai soif!"

Ne serait-ce pas trop ironique pour le membre d'une association de prévention contre le risque alcool et autres toxiques, non ?

Attention, je n'ai jamais dit être contre l'alcool, mais contre les dangers ( inconscients dans de nombreux cas ) qu'elle implique, comme d'autres produits, et essaye d'en prévenir mon entourage professionnel lors d'interventions ponctuelles.
Buvez, mais ne roulez pas bourrez. Pour commencer.
Mais ceci est un autre débat

navré pour le flood mais...

MWAHAHAHAHAHAHA

*reprend un air un peu plus sérieux*.
C'est surtout ironique face à la bBble, mais ce détail de votre vie associative ne fait que rendre le trait plus vif encore.

je trouve un peu gogoth de mettre "la mort était sa chance..."
bon sang, vous avez bie neu des jours heureux! ya plus malheureux que nous!

personnellement, je ne sais, parfois le silence vaut tout un discours...

Au Comte: je serais très curieux de vos quatrains mon cher, de savoir ce que vous souhaiteriez laisser de vous, même si vous ne devez pas retenir finalement un texte si exhaustif.


Pour le reste, je le mettrais en forme une autre fois, mais il me semble ce soir que j'aimerai mettre en avant la loyauté. Au fond, être loyal à mes amis, et d'abord à moi même, à ce que je suis, à ce que je me sens, à ce que je m'espère... Loyal envers ce en qui et ce en quoi je crois. Il ne doit pas falloir beaucoup plus pour avoir vécu dignement, en homme. Respecter les allégeances de son coeur et de son âme, ne pas rougir de s'être jamais renié une seconde, être passé parmis les hommes sans avoir été soumis à leurs regards. Avoir été son propre maître, avoir vécu selon ses lois, ses goûts, ses vues, avoir été bon pour ceux qui nous sont chers, et s'être éteint avec la certitude d'avoir existé.

Rhiannon

Citation :

je trouve un peu gogoth de mettre "la mort était sa chance..."
bon sang, vous avez bie neu des jours heureux! ya plus malheureux que nous!

Bien sûr... Mais pourquoi comparer ? Et tout est si subjectif en ce domaine incertain...
Quant aux jours heureux... Au fond leur souvenir rend parfois l'avenir plus sombre, comme lorsque l'on quitte un lieu de fête et que nos yeux peinent à s'accoutumer à l'obscurité. L'habitude de la peine nous en rend au moins le faix moins lourd.

La question des plaisirs passagers ne rêgle pas toujours à son avantage le manque profond d'intéret, de consistance, que peut revêtir une existence -la mienne. L'absence d'élan, d'intensité, d'émotions profondes est une forme de mort que je honnis, et ce désert de langueur de l'âme me parait dans ses longueurs une bien plus rude torture qu'un vraie douleur. Ne pas ressentir peut rendre fou. D'ailleurs certains experts "es question" des dernières guerres avaient la cruauté d'être de cet avis, semble-t-il.
Une sorte d'inanition émotionnelle...


Mais je suis d'accord avec vous, mon premier essai d'épitaphe fut un peu outrancier, il manquait de nuance, de profondeur, de... pudeur.

The Heartagram a écrit:

Comte de la Rose Noire a écrit:

Personnellement, comme autres paroles du Christ sur la croix, j'aurais bien mis "J'ai soif!"

Ne serait-ce pas trop ironique pour le membre d'une association de prévention contre le risque alcool et autres toxiques, non ?

Attention, je n'ai jamais dit être contre l'alcool, mais contre les dangers ( inconscients dans de nombreux cas ) qu'elle implique, comme d'autres produits, et essaye d'en prévenir mon entourage professionnel lors d'interventions ponctuelles.
Buvez, mais ne roulez pas bourrez. Pour commencer.
Mais ceci est un autre débat

Vous savez,k il y a sur une tombe un epitathe célèbre vqui dit "toi qui passe devant ma tombe, va boire un coups a ma santé !".

DarkCowBoy a écrit:

Vous savez,k il y a sur une tombe un epitathe célèbre vqui dit "toi qui passe devant ma tombe, va boire un coups a ma santé !".

- ça c'est bien, un poil d'ironie et de dérision, juste ce qu'il faut d'humour, c'est génial. C'est un truc dans ce genre qu'il me faut !

Hélas, gentilhomme, mon épitaphe est très personnel, et seuls mon cercle très proche peut le comprendre.
un dragon, des vampires, des anges déchus, un être nocturne et une Lune ne vous inspireront rien.

Pour moi se serait du genre:

Je savais bien que tout ça finirait mal !!!