[poèmes]Comte de la Rose Noire

Citation :

Trop de -s- dans le dernier vers

pas d'accord, il n'y a jamais trop de s, consonne tellement...ssssensuelle.

ma première impression en lisant ce texte à été de le trouver assez elegament écrit presque à la manière des plus grands romantiques. Je trouve que le texte "s'écoule" sans heurter l'oreille... ni l'esprit... et c'est peut-être ce que je lui reprocherais en premier... il comprend de jolis vers mais ne frappe pas vraiment l'esprit...le mien en tout cas...terré dans ses sordides méandres.

Citation :

Trop de "je veux", déjà omniprésents dans la dernière strophe

quand je dit presque à la manière des plus grand c'est en effet ici que le bas blesse, les effets de répétition sont à manier avec prudence. Ils peuvent être du plus bel effet dans certain cas mais souvent ils ne sont que des facilités peu recommandables. Même si ils aident au rythme ici, ils apauvrissent le texte.

Citation :

- "Main gantée" ? Pourquoi une main gantée ?

en effet pourquoi? Le gant nous suggere plutôt de la delicatesse que de la violence,... quoique chez certains gentilhommmes...
Ca se defend. Et puis la poésie est quelque chose d'aspect doux, elegant mais qui peu faire mal.

Mais au fait qui est le mort et qu'est la deesse dans ce texte? Un lecteur non averti n'en vaut qu'un demi.

Je me permets, non sans audace, de répondre à la place du Comte - mais je ne crois pas que cela le dérange.

Mizan a écrit:

Citation :

- "Main gantée" ? Pourquoi une main gantée ?

en effet pourquoi? Le gant nous suggere plutôt de la delicatesse que de la violence,... quoique chez certains gentilhommmes...
Ca se defend. Et puis la poésie est quelque chose d'aspect doux, elegant mais qui peu faire mal.

Oui, vous avez raison : parce que "le gant adoucit le toucher de la main"... (Je ne suis toujours pas convaincue par cette image)

Mizan a écrit:

Mais au fait qui est le mort et qu'est la deesse dans ce texte? Un lecteur non averti n'en vaut qu'un demi.

Donc :

Comte de la Rose Noire a écrit:

Le rêve [...] Offre-moi la splendeur d'un paradis perdu [...] Donne-moi [...] de ton coeur

Ni le mort ni la déesse ne sont défunts (du moins pas encore ). Peut-être le poème est-il au présent de l'éternité ?...
D'accord, je n'aide en rien... Je vais, sur ce, laisser la parole à notre cher Comte. (Ou la vôtre, Mizan, si une autre de vos remarques si appréciables vous vient à l'esprit.)

Citation :

Ni le mort ni la déesse ne sont défunts

pourquoi alors l'auteur as-t-il nommé ce texte "Litanies posthumes"?
de plus : "Je veux scander ton nom qui m'a rendu la vie."
Mais attendons les commentaires du Comte pour nous éclairer.

Mais j'y pense...
"Posthumes" parce qu'après la mort, donc résurrection ?... - Paradoxe troublant.

Et vous venez de soulever un autre problème, qui n'a pas été relevé jusqu'ici, excepté par l'auteur lui-même :
"Ô déesse sans nom au sourire ingénu.
[...]Je veux scander ton nom qui m'a rendu la vie."
Pour ma part, j'aime beaucoup cet autre paradoxe - il ne m'avait d'ailleurs pas frappée à la lecture. Un nom que le Défunt seul connaitrait ? Un nom secret qu'il lui aurait donné ? Ou justement, une déesse qui lui échapperait, car elle lui aurait caché son nom, lui interdisant toute emprise sur elle ?...

Bon, j'arrive à temps. Je réponds rapidement.

Je garde les -s- et la main gantée, qui esprime justement ce paradoxe de douceur et de violence. C'est tout moi, à la fois brutal et subtil.

Je remplace le "déesse sans nom" par "déesse mystique". Le paradoxe n'est qu'une maladresse stupide, même si l'interprétation de Sparkling Romance est intéressante. Néanmoins, je connais le nom de ma Déesse.

Les "Je veux"...Oui, il faut améliorer, mais je n'ai ni le temps ni la motivation ce matin, navré.
Quant à heurter l'esprit... Hélas, le bonheur n'est pas une excellente source d'inspiration, et retire beaucoup de force aux vers. Seul un aspect tragique, à mes yeux, permet l'ouverture du coeur aux mots, et aux maux. Soyons sincère: je suis diablement mauvais dans mes positives élégies.

Hem, heureusement hein...

"Mystique"... Un mot qui revient souvent dans tes écrits.
"Déesse mystique", ne serait-ce pas qu'un pléonasme bien trafiqué ? Trouves-tu que cette périphrase lui siée ?
Je l'aimais bien, ta maladresse...
Elle vient à l'instant de me faire penser à une autre interprétation possible : une déesse autrefois sans identité, à qui le Défunt, en la nommant, aurait donné toute son essence - son âme, sa vie ?...

Et tu n'es pas mauvais du tout. A vrai dire, je m'avoue heureuse de te savoir inspiré si positivement. Tes faux pas sont, à mon avis, simplement dus à l'inhabitude. J'espère que cela sera corrigé très vite, et à long terme.
Que serait l'obscurité sans étincelles ?

J'ai édité, ça donen quelque chose d'un peu différent, notamment pour la dernière strophe. J'ai supprimé les "Je veux", annoncé la rime avec "Cène", et mis "sublime" comme qualificatif à "déesse".

Monsieur le Comte

Votre texte démontre le talent de votre plume mais "oui il y a toujours un mais"...il me semble que les deux premières strophes du poème ne vont pas du tout avec le reste...peut être sont-elles trop simple??... Cela reste qu'un avis bien sûr... n'étant qu'une humble mortelle il m'arrive de me tromper souvent...Quoi qu'il en soit votre sublime plume m'a offert de beaux frissons...


bien à vous Valombreuse

Etrange, les deux premières strophes sont justement celles que je préfère...

Comte de la Rose Noire a écrit:

Ô sublime déesse

Valombreuse a écrit:

votre sublime plume

Jolie redondance, bien qu'elle n'ait guère été volontaire il me semble.

Comte, "sublime déesse" convient, mais j'avoue porter plus d'affection à l'ancienne "déesse sans nom". De plus, je te ferai remarquer la suppression de "Je veux scander ton nom"... (Même si ma préférence penche plus vers ce dernier vers. Peut-être "Je scanderai ton nom comme un Jésus soumis" ?... Non, non cela écorche et n'a pas de sens. Enfin. Ce n'étaient que des idées jetées au gré de cette après-midi toujours aussi vide d'inspiration. M'excuse.)
Il n'empêche, j'aimais bien ce "nom"...

Un nouveau, plus déprimant...

Exhalaisons funèbres

Sur les ruines cendrées d'un château solitaire,
Je ferai de mon trône un pilier des ténèbres,
Et les voix déterrées des tréfonds de l'enfer
Seront foi parfumée de l'oraison funèbre.

Le flacon misérable de mes fleurs malades,
Verdâtre récipient où mes roses mourront,
Se verra exilé par de tristes ballades,
Et les calmes soupirs, silencieux, régneront.

Sur mon obscur tombeau les bouquets de mon coeur,
Fanés, abandonnés, se laisseront pourrir,
Délaissés par le temps et nourris par l'horreur,
Endormis, nonchalants, hantés par des sourires.

Et dans l'âtre fumante aux braises de velours,
Ma pauvre âme esseulée, de ses larmes amères,
Ne saura refroidir l'éternité du four
Où la statue de glace ne sera que verre.

Sur mon caveau ingrat je ferai une messe
Où les prêtres seront des serpents faméliques,
Et le troupeau d'agneaux bêlant toute sa liesse
Oubliera prestement mes profondes suppliques.

Celestiae

Elles brûlent sans fin, ces flammes rouge et or.
Elles apportent en vain le sang de tous nos morts
Disparus dans le fond d’un abîme folâtre
Où mourront, solitaires, les séducteurs bellâtres.

Don Juan le premier, fier comme héros grec,
Debout devant l’obscur, sourira d’un air sec
A ces moraux ingrats dont son père est le chef.
A cette vertu-ci nul ne porte grief.

Et pourtant son orgueil est semblable à ce fils
Qui fut déshérité par l’hostie, le calice.
De son digne refus vient son absolution,
Et son enfer n'est que le royaume de Sion.

Ainsi va sur le Styx l’époux de la planète,
Les femmes se dressant pour lui voler sa tête,
Et sa tendre rapière à la pointe cruelle
Arrache sans regrets leurs plus tendres mamelles.

Adieu le monde ingrat qui a voulu sa fin !
Le palais de l’enfer où l’attend le Malin
Est un havre de paix face à ce monde-ci,
Havre où tous danseront pour Shabbat cette nuit !

J'aime, et je hais. Exactement la violence dont je suis friande artistiquement. Mais pas venant de toi...

Les amants maudits

Dans l'étroit corridor d'une prison astrale,
La mine désolée, une femme est en larmes.
Le destin a jeté sur ses lèvres spectrales
Le musc resplendissant de son âme sans armes.

De sa prison aveugle elle voit l'univers
Chantant, braillant, hurlant, le plaisir consommé,
Et le bras sur la hanche elle pense à un vers
Ecrit par un amant inconnu et sacré.

Dans ses cheveux obscurs le vent filait, glacé,
Comme dans un tombeau qui n'aurait plus de pierre,
Et sur son coeur sali, insatiable et rongé,
Le nom de son amour était gravé au fer.

Son âme lacérée de solitude amère
Rechignait à l'envie de se laisser aller.
Le visage et les bras de celui qu'elle espère
Sont un doux élixir à jamais condamné.

Si je savais où s'étaient enfuies mes larmes, j'en aurais peut-être versé.

Problème sur le dernier vers... Faute(s) de frappe ?

Désolée, pas trop de temps, même pas celui de relire, enfin flemme ou fatigue, j'sais pas, hier je me suis endormie sur mes cours des SVT à 22h, panique à bord au réveil avec la tonne de devoirs qui m'attendaient encore, blablabla, m'enfin je m'arrête de blablater.

Je reviendrai critiquer tout ca ce week-end, à tête reposée, à temps libre surtout.

Au fait, il me semble avoir lu quelque part dans les recoins du forum que ton poème n'était pas déprimant


----- [edit] -----

Hiatus :
- "affamé et rongé". C'est dommage, ces mots m'ont l'air parfait. Du moins je les ressens comme tels. Proposition inutile, laide et superficielle : pourquoi pas "famélique" ?
- "inconnu et sacré" ; "gravé au". M'enfin ca ne choque pas l'oreille, sauf pour le "gravé au" à cause du hiatus au vers précédent.

Toujours ce problème au dernier vers. Que signifie "à doux élixir" ? A quoi se rapporte "condamnés" ?
[edit] Problème résolu. Fautes d'inattention donc. (En passant, "élixir" prend un accent. Si si ! J'ai vérifié dans le dico. Pas la peine de t'obstiner )

J'apprecie beaucoup tes textes surtout Exhalaisons funebres et Les amants maudits(si j'avais vu plus tot j'aurais renommé le mien. Previens moi si mes Amants eternels te genent, je m'empresserais d'en modifier le titre)

Bon, je lui pique sa réponse - pour changer , et au risque de me faire tirer les n'oreilles d'elfe noire - Je ne pense pas que ca le gêne, après tout tu n'as pas plagié, si ? Tu as donné ce titre à ton poème bien avant de connaitre l'existence des "Amants Maudits".
"Litanies posthumes" est magnifique aussi... Et bien d'autres... La "Renaissance d'un Monstre"... "Celestiae"... Un certain "Labyrinthe"... etc...

J'ai connu Les amants maudits trois minutes avant de poster ce comentaire Les amants eternels datent d'il y a une semaine... . Je ne supporte pas le plagia et ca me repugne...J'ai deja eut des problemes avec quelqu'un, une amie proche qui s'attribuait mes textes et en faisait etalage devant tous ses amis. Jusqu'au jour ou un de ces amis est tombé sur mon skyblog et voyait les textes apparaitre quelques jours avant qu'elle ne fasse part de SES oeuvres... Ca me rend malade les gens qui copient, c'est visceral...

Je connais le plagiat.
Une demoiselle m'a ainsi emprunté ma prose humoristique. Elle me copie encore parfois, malgré elle. Pathétique et désespérant.
Bref, ici n'est pas le sujet. Si tu souhaites en parler plus amplement, crée un sujet dans Discussions Générales
Et comme je l'ai dit, ton titre ne peut pas être considéré comme un plagiat. C'est simplement une coincidence. Pas de soucis à te faire, donc

Bon, je réponds tout de même, mais Sparkling Romance a raison, ça ne me dérange pas. A vrai dire, un ami et moi avons parfois les mêmes titres, par coïncidence.
Ca ne me dérange donc pas, et puis modifier un titre a quelque chose d'un peu choquant. C'est modifier une partie de l'âme du poème. Il faut être sûr de ce que l'on fait en ce cas.

On va dire que je propose ca de bon coeur car
1- je ne supporterais pas de te vexer
2- je ne supporterais pas que l'on prenne ca pour du plagiat
3- mes textes sont encore a leurs debuts donc encore maleables

J'ai mis "insatiable" à la place d'"affamé" pour corriger le hiatus.

Mouais.
Dans un autre contexte, c'aurait collé.

L’Abandonné II

Le vent par la fenêtre est passé sans mot dire...
Le printemps de cet an n’est pour moi qu’un automne.
L’éther gris, chaque jour, comme un mort qui soupire,
Fait errer dans l'azur les ténèbres qui tonnent.

Délaissé par ton cœur, ô ma Muse Vampire,
Je n’ai su réparer cette tombe qui rouille,
Ce caveau mystérieux, siège de ton empire,
Engrenage maudit que tous les démons fouillent.

Tu m’as quitté sans haine, sans honte, et sans regrets,
Et tu brûlas un coeur que je martyrisais.
Tu me hantes toujours, ô mon Emprisonnée.

Dans les méandres pâles, j’arpente le destin
Et recherche ta stèle, afin que de ma main
J’y dépose une rose, moi, ton Abandonné.


Joyeux anniversaire...

Comte de la Rose Noire a écrit:

Joyeux anniversaire...

Eh mais, ah mais, tu te gourres de jour là !! XD

Tiens, pourquoi "L'Abandonné II" ? Il me semble ne pas avoir lu le I.

Et un petit détail...

Citation :

Le feu qui me brûla [...]
Tu me hantes toujours

Sparkling Romance a écrit:

Et un petit détail...

Citation :

Le feu qui me brûla [...]
Tu me hantes toujours

Le changement de temps?
Peut-être parce qu'il fut brûlé,
Cela n'empèche d'être hanté.