[poèmes]Comte de la Rose Noire

Et bien ces corrections donnent deja une meilleure alure à la forme.
Puis-je juste vous suggerer de remplacer ce "il y a" tournure toujours peu litteraire par "ne reste" par exemple?

Je voudrais vous poser une question si vous le permettez. Lorsque vous lisez vos textes, faites vous une légère pause à la césure? Si c'est le cas les césures lyriques ne perturbent-elles pas votre senstion du rythme?

Il y a encore une chose qui me turlupine. Un petit détail que je ne sais comment considerer. Maladresse ou trouvaille géniale?

Citation :

...répandu le sang
Dans le cœur...

Je vous laisse y reflechir...

...une collision de metaphores...

La modification est effectuée.

Pour répondre à votre interrogation, j'ai l'habitude de comparer tout ce qui touche au mal d'amour comme un couteau dans le coeur(en ce moment c'est encore une plaie béante...). En l'occurrence, on peut noter que le sang n'a pas l'habitude de circuler dans un coeur de glace,. Je ne considère donc pas cela comme une maladresse, même si cela choque l'oreille.

edit: je ne fais pas de pause à la césure, ou alors c'est occasionnel. Pour moi, cela casse justement le rythme du vers. Si je veux une césure, je me débrouille pour placer une virgule.

Citation :

on peut noter que le sang n'a pas l'habitude de circuler dans un coeur de glace

C'est bien une trouvaille et non une maladresse.
J'aime beaucoup en fait.

Je confirme. Métaphore à garder, elle te sied à merveille (bien que, pour rester dans ton image, ton coeur est laaaargement irrigué par le sang ), et rend ton poème encore plus beau. Ta correction me plait, même s'il reste quelques maladresses.

Si c’est un rêve

J’ai rêvé d’une femme, belle et forte, sensuelle,
Aux yeux doux qui s’émeuvent sur un tombeau noir.
Elle pleure un amant aux lèvres immortelles
Qu’elle n’a jamais eu malgré tous ses espoirs.

Et lui mort, enterré, dans son caveau putride,
Sanglote doucement d’avoir perdu sa belle.
Il est mort simplement sans avoir une ride
Et voulait tout goûter de sa langue rebelle.

Sur le marbre sans vie les larmes se déversent
Comme un seau de sang frais vidé sur un trottoir
Devant les ateliers d’un bien-être illusoire;

-Et la jeunesse infâme noyée dans l’averse,
A jamais oubliée sous les affres du temps,
S’en va vers l’éternel d’un avide néant.

Prémonition? En tout cas mauvaise soirée... Je crois bien que quelqu'un me manque

Il m'a fait un effet... Il m'a touchée, ébranlée, déstabilisée. Je pense que beaucoup de personnes s'y retrouveront quelque part, et ressentiront la même chose à sa lecture.

Je dois m'en aller, j'y reviendrai plus tard.

--------------------------------------------------
J’ai réfléchi pendant mon déjeuner (je sais, que ca à faire…), et je sais pourquoi j’ai été aussi émue. Ce sentiment, cette violence désespérée que tu décris, c’est exactement la mienne. Ajoutée à la peur de l’avenir, une peur dévorante et destructrice, celle de ne pas avoir le temps – non, plutôt celle d’avoir raté le bonheur de peu, de l’avoir senti, d’avoir su qu’il était là, mais de ne pas avoir pu le vivre.

Et merde. Moi je veux vivre, je vais vivre, je pourrai mourir après, mais pas avant. Je m’emparerai de la vie, je plongerai mes mains dans ce seau de sang, et je ne laisserai pas le monde le renverser.
Alors oui, je tremble, j’ai peur, tout le temps, mais si on s’interrompt sous prétexte que la prémonition semble trop vraie, autant arrêter de rêver, et de vivre.

Et puis les corrections, superficielles :
- Répétition de “tombeau”… Etait-ce conscient? Si ca l'était, cette répétition est aussi belle que celle des "dans" de la dernière strophe.
- Je mettrais un point, voire un point virgule après “illusoire”, ainsi qu’un tiret avant “Et”.

Edité... La ré^pétition de tombeau était à peu près voulue. En revanche, la répétition de "dans", au deuxième tercet, me semble maladroite. Je remplacerais bien le premier "dans" par "sous".
Qu'en pensez-vous?

Oui, pas mal aussi. Ca change tout le sens, mais j'aime autant.
Et pourquoi ne pas remplacer le deuxième "dans" par "par" ? Cela modifie également le sens, mais je trouve que cela rajoute une image. Après, c'est ton poème...

je préfère "sous les affres". Bonne idée. Je crois pas que ça change le sens. "sous les tourments" "dans les touments" quasi idem pour moi
La répétition de Tombeau m'a semblé maladroite pour ma part, d'autant qu'on lui trouve si facilement de très jolis synonymes.

Sinon le texte est fort réussi. Je commence à percer la membrane de votre univers.
J'ai particulierement apprecié l'image du seau de sang frais. Les deux dernières strophes en fait sont superbes.

Je trouve juste que les vers 7 et 8 font un peu "décousus" les idées ne me semblent pas assez liées entre elles alors qu'elles le sont dans le reste du texte. Mais c'est peut-être moi qui manque de liaisons d'imaginaire^^.

Le Comte parlait du premier "dans"...

C'est étrange, le vers 8 me parle beaucoup, pourtant...

On voit dans le vers 7 que le garçon est mort jeune, "sans avoir une ride". a vrai dire, l'indication de son âge est précisée par l'adjectif "rebelle" dans le vers 8. Cela le place en dessous des vingt ans, âge où l'on est facilement révolté par le monde, et à la fois avide de le connaître. La langue est là pour correspondre à la métaphore du goût, et pour donner un sens malsain...voire sexuel.

J'ai remplacé le deuxième "tombeau" par "caveau" pour garder une sonorité voisine.
Le deuxième "dans" du dernier tercet a été remplacé par "sous", le troisième "dans" par "vers".

J'avais bien compris qu'il était jeune. Mais je n'avais simplement pas accroché le fil conducteur de la jeunesse qui lie la deuxieme strophe au 2 tercets....
Et à vrai dire je ne suis pas encore à 100% convaincu. Je crois que c'est le "Et" du vers 8 qui me perturbe. Il y a une opposition entre le fait qu'il soit mort et le fait qu'il veuille tout goûter de la vie et je trouve que le mot "Et" doit lier des choses qui vont dans le même sens. Ne serait-ce pas plus clair d'écrire "sans pouvoir tout goûter..." ou quelquechose dans le genre. Cela n'enlèverait d'ailleurs rien au sens puisqu'il est implicite qu'il voulait tout goûter s'il n'a pu tout goûter...enfin je crois.
Parfois un simple mot de liaison peut avoir son importance dans la fluidité de l'enchainement des idées. Qu'en pensez vous?

L'inspiration m'est revenue.


Soirs d'été

Tu me berceras de tes sanglots fantastiques
Lorsque m'aura quitté le parfum exotique,
Et je me plongerai dans les nimbes obscures.
Je m'abandonnerai aux plus sombres luxures.

Sur le feu rougeoyant et doré de ta gorge,
Mon coeur maudit battra tes douceurs sur la forge
Et les soupirs abjects de mon corps sur ta chair
Vibreront en écho à tes vaines prières.

Tu sauras effacer la douleur d'un adieu,
Celui d'un songe noir orné de divins yeux.
Je me noierai en toi pour oublier un temps
Cette voix angélique et ce sourire ardent.

Les chants mélodieux d'antiques souvenirs
Hanteront la chaleur de ces nouveaux plaisirs.
Les vallons de ton corps seront tels des reliques,
Et ma chair sur ta chair sera mélancolique.


Peite autocritique rapide: le deuxième vers de la deuxième strophe me semble un peu maladroit et a quelque chose qui me dérange.
La rime de "prières" avec "chair" n'est vraiment pas parfaite, mais je ne sais que trouver d'autre.
Je me pose la question, on dit "faire écho à" ou "faire écho de"?

Pour le reste, j'attends surtout vos critiques et, si vous pouvez en proposer, des corrections.

Je n'ai pas le niveau de te critiquer -je ne trouve rien à redire même si je suis certaine qu'il y a, rien est parfait-, je ne pourrai donc que complimenter. Désolée.

Le départ. Le départ m'a bouleversé à la seconde où j'ai commencé à le lire, tous ces beaux mots, toutes ces belles phrases et cette correspondance avec certains de mes sentiments. Est-ce la musique? Mon mal-être? Saez qui sussure "Dans tes bras", je ne sais pas, je ne veux pas le savoir.
Mais sans cesse mes yeux se remplissent de larmes. De l'Envie? De l'Envie de connaître,atteindre un niveau? Une colère de ne pas tout comprendre au liaison, la césure et autres.
Mais mon Dieu, que c'est beau.

Kirjava a réson tom poéme et sublime. Pour la rime qui ta pose probléme je te propose:

"Et les soupirs abjects de mon corps sur ta peau
sur tes douces prières vibreront en écho "

Mais bon juste pour la rime Sinon je trouve qu'il n'y aurrais rien a changer.

Je pourrais hurler, personne ne m’entendrait
Je pourrais crier pendant des heures ma peur
Je pourrais pleurer, nul ne s’en soucierait
Ma route suit les méandres de la doule

*je me sens comme toi dans cette paragrpahe* mais jy marrive jamais... beau poème, très dépressif...sa rime beaucoup...lache pas mais si on fais juste écrire des poemes negatif c sur quon va trj penser sombre...moi quand jecris des chansons je force le cul pour pas penser negatif meme si c dure... mais bon...


entuka jai hate de lire dautre de tes poèmes...

Citation :

le deuxième vers de la deuxième strophe me semble un peu maladroit et a quelque chose qui me dérange.

Alors là c'est dingue, moi en le lisant c'est le vers qui m'a flaché le plus, il est magnifique!

Je trouve que les maladresses se font de plus en plus rares dans vos écrits, monsieur le Comte. Votre style se construit avec sensibilité et intelligence.
Attention toutefois à ne pas abuser de noms associés à leur qualificatifs (sanglots fantastiques, parfum exotiques,...) c'est un piège de facilité dans lequel beaucoup de poétes tombent. Donc soyez vigilent!


A darkspirit:

Citation :

moi quand jecris des chansons je force le cul pour pas penser negatif

Heu...c'est un peu le credo du gothiste de voir tout en noir, non? On est pas sur le forum de Wald Disney.

[quote="Mizan]Attention toutefois à ne pas abuser de noms associés à leur qualificatifs (sanglots fantastiques, parfum exotique,...) c'est un piège de facilité dans lequel beaucoup de poétes tombent. Donc soyez vigilent![/quote]
Le "parfum exotique" a ici un sens bien particulier, même si la rime semble un peu facile. Mais pour connaître ce sens, il faut savoir ce qui se trame derrière cette poésie, et là je conçois que l'on ne puisse pas l'imaginer.
Bref, d'autres corrections?

Quant au deuxième vers de la deuxième strophe...il me choque moins qu'hier. Etrange.

Et sinon, le gothiste peut penser positif: "Il est mort en tombant du quatrième étage. Après toutc'est mieux que de s'étouffer avec du pop-corn."

Comme à ton habitude, tu m'as fait rire au moment où je m'y attendais le moins... Merci.


- Oui, ce vers est beau. De toute facon, le poème en son entièreté l'est. Il trouble.

- C'est effectivement "faire écho à".

- A Shinigami : Ta correction rajouterait une syllabe à ce vers. De plus, elle en change considérablement le sens.
Malheureusement, je n'ai aucune proposition en tête. Je conseillerais de modifier cette "chair", puisqu'elle est déjà fortement présente dans le dernier vers. "Prières" me semble parfaitement à sa place.

- Dernière strophe : La répétion du verbe "être" me parait bien maladroite... J'ignore si elle était voulue, mais elle grince - ce qui est bien dommage pour un poème tellement beau.

- Deuxième strophe : "douceurs"_"douces"... Pas vraiment dérangeant, mais tu as demandé des critiques, alors je critique.


Et puis, un dernier petit détail... J'espère que les circonstances dans lesquelles tu as composé ce bijou différaient des habituelles...

Encore une fois... Mizan a entièrement raison. Je rajouterai que, décidément, ce poème est beau.

Oh, merci pour la répétitions de "douce" dans la deuxième strophe, j'ai oublié de le remplacer par "pieuses". Ce sera édité.

Quant à la répétition du verbe être...je cherche. Si je trouve, ce sera également édité.

Quant au circinstances...j'ai juste songé à l'avenir.

L'Avenir, l'Avenir... Tant qu'il n'est pas Passé, il reste une conjecture, peut-être même une simple hypothèse qui ne demande qu'à s'avérer fausse. (S'avérer fausse... vérité fausse... m'enfin, il est tard, j'espère que l'on me pardonnera.) L'avenir, ca se construit. Mieux vaut foncer dans un mur qui s'élèvera sournoisement à la dernière minute plutôt qu'abandonner dès le début sans jamais rien tenter - ce n'est plus Vivre, selon moi.

Ces circonstances n'ont donc pas changé... Peut-être un jour, un poème heureux né des francs sourires de l'âme ? - Je divague...

"Pieuses prières" : deux critiques :
- Mizan pourrait réitérer ses reproches : cette association est un peu trop courante...
- Les sonorités, qui ressemblent fort à cette "écoeurante rancoeur"...

Mais comme je l'ai dit, ce poème est beau, touchant, bouleversant... Quoique tu choisisses de faire, son emprise n'en sera guère altérée.

J'ai remplacé "pieuses" par "vaines".

C'est... parfait. Beaucoup mieux.


Au fait, j'ai relu Si c'est un rêve, et j'ai des problèmes avec les syllabes de la première strophe...

[EDIT] C'est bon. Après plusieurs répliques de boulets, c'est réglé

Ma volonté de t'offrir ce commentaire constructif me pousse à une critique que mon coeur refuse, je tenterai donc tant bien que mal d'y voir ces failles et de les relever "sans pitié". Ce sera d'autant plus laborieux que je le fais sur le vif...
Je ne garantis cependant rien.

* Tout d'abord, une petite faute de frappe... "inaccessible". (Ca commence bien...)

* "Je veux heurter le ciel avec ma main gantée.
De mon poing de mortel je veux frapper les dieux,
Et atteindre par toi un enfer nuageux,
Les célestes douleurs, les sphères sanctifiées."
- Trop de "je veux", déjà omniprésents dans la dernière strophe.
- "Main gantée" ? Pourquoi une main gantée ?
- "Frapper"... Le mot me semble trop simple et pas suffisamment violent.
- "Exauce-moi, déesse, de ton troublant éther [...] De mon poing de mortel je veux frapper les dieux" Ici, je citerai Mizan : Maladresse ou trouvaille géniale?
- Trop de -s- dans le dernier vers. Décidément, je fais une fixation sur les sonorités.
- Strophe à la fois violente, amère, douloureuse, mais douce... Manque de cohésion ? - Surtout entre les deux premiers et le dernier vers.
- "Ciel" _ "célestes"... Volontaire ?

* L'intervention de la Cène me laisse perplexe, peut-être parce qu'elle est inattendue... Il faudrait peut-être annoncer cette comparaison par quelques clins d'oeil dans les autres strophes, ou dans une toute nouvelle ?...




Ah, je m'en veux de trouver tout cela à dire.

Je te suggère de le relire demain... Ton regard sera sans doute beaucoup moins sévère. Comme pour ceci : "Mon coeur maudit battra tes douceurs sur la forge". Non, vraiment, c'est joli.
Kirjava, morbleu, dis-lui qu'il est beau, son poème !!