Une simple question : Qu'est-ce qui est le plus lache... ?

A notre époque, bien sûr. Et c'est pourquoi, le regard des autres n'étant plus nécéssairement un facteur très présent, la notion de "lacheté", donc plus ou moins de jugement extérieur, n'est pas forcément la plus pertinente.

Gardons néanmoins à l'esprit, de manière plus générale, qu'il existait autrefois des suicides politisés, "socialisés", intimement liés dans leurs causes, non à un mal-être très contemporain, mais à une incitation culturelle vécue comme une obligation sociale. Pour faire simple, citons les suicides "solennels de protestations", par clan entier, dans le Japon féodal (contre les abus du pouvoir du Shogun), et bon nombre de duels perdus d'avance dans notre Europe renaissance ou belle époque.
Au fond il est assez fréquemment arrivé que des hommes préfèrent une telle alternative à une déchéance (même la simple misère, cf. les suicides de financier au crack de Wall Street...), et d'une certaine façon je vous donnais le "devoir" en exemple parce que c'est sans doute ce qui le plus légitimement pour moi pourrait faire déjuger un homme.

On ne se suicide peut être pas "que" pour soi... c'est aussi une façon d'envoyer un message.

Le mouchoir et la lame. a écrit:

On ne se suicide peut être pas "que" pour soi... c'est aussi une façon d'envoyer un message.

Pas d'accord du tout : quand on se suicide, c'est uniquement pour soi, parce qu'on sait que si les autres le prennent comme un message, ben, il sera trop tard pour y répondre. Sauf si le but est de se rater, mais là, ce n'est pas un suicide, juste un appel au secour, et ça n'a rien à voir.
Nan, le suicide, c'est super personnel, en fait. C'est quand l'individu décide d'envoyer bouler tout le monde extérieur et considère son seul individu comme l'important. Ce qui est de mon point de vu totalement erroné, puisqu'on ne peut vivre qu'en société. Mal, certes, mais seul, on devient fou ! Ou pas, en fait, je ne sais pas, ce n'est qu'une opinion.

Necrolokost a écrit:

C'est quoi ce pressuposer qu'on doit garder sa vie

Ce pré-suposé, c'est tout simplement la "loi" (grr, je hais ce mot) naturelle qui fait que la vie existe.
Le principe de la vie, c'est de la concerver, et si possible de l'étendre. On doit garder sa vie aussi longtemps que possible non pas au nom d'un principe moral, mais tout simplement parce que si on considère que c'est inutile, il n'y a plus de vie, l'espèce disparait. Je ne pense pas que ça soit nécessairement un mal, juste que ça n'est pas naturel.
Huu, je suis clair, là ?

erff je dois pas encore être normale car je n'es pas vraiment peur de la mort et a la fois je ne trouve pas sa lache d'abandonner la vie même si le suicide n''est pas le meilleur moyen de faire ce n'est pas une preuve de lacheté du moins pour moi . Donc je ne vois pas ce qui est le plus lache entre avoir peur de la vie et ce suicider étant donné que je ne vois pas la lacheté dans c'est deux faits

ce qui est lâche c'est peut être l'ignorance.
ignorance de savoir qui on est réellement.ce qui nous dirige, ce qui nous fait penser.

nous sommes sans le vouloir le résultat d'une éducation, d'une histoire, d'évènements, il faut prendre conscience de celà, sans l'introspection minutieuse et consciente, ce n'est pas nous qui prenons les décisions mais un environnement "directeur" qui nous aura pousser à agir de telle ou telle manière en contradiction avec notre vrai personnalité.

il faut aussi savoir que vivre défiguré, l'œsophage ou l'estomac brulé, le cerveau grillé, ou dans un coma , ou des nerfs et des tendons bousillé à vie, ou un corps mutilé, une jambe en moins ou un bras perdu fait partie de l'ignorance des conséquences d'un acte fait parfois sur un coup de tête, d'une émotion trop forte dicté par des facteurs extérieurs.

cela fait plusieurs mois que je me bats contre une maladie qui m'handicape lourdement, plus pouvoir marcher, ni conduire avec des douleurs plus qu'atroce, j'ai décidé de me battre, c'est strictement personnel, je sais que j'ai encore des choses à découvrir sur le mystère que constitue mon entité, que je marcherais de nouveau, que j'irais mieux dans qq mois(peut être).que je rencontrerais encore de belles ames pour échanger, évoluer, découvrir de la beauté en ce monde de dingue.
chaque cas est particulier, et il est normal de penser à un acte qui mette fin a toute sensation désagréable, mais avant d'en arriver à ces extrémités il faut arriver à savoir ce que l'on est vraiment et à ce que l'on pourrait vivre si on trouvait le moyen de retrouver la paix intérieure en se libérant de tout ce qui n'est pas soi.

on se fait déjà assez de mal comme ça, se battre contre son ignorance est peut être déjà un acte d'amour envers soi même. à un moment donné il faut abandonné le statut de victime que le monde veut nous faire porter car on nait différent.refuser un héritage qui ne nous appartient pas, qui nous aliene.
je ne dis pas qu'il y a pas des situations extrêmement désespéré physiquement et que il y a des choix à faire.
mais au delà de la morale il y a SA vie, le fait de trouver SA voie, se faire aider, changer, évoluer, découvrir, échanger, ne pas se limiter, croire aux possibles.

les blessures morales sont parfois aussi trés lourdes mais il y a encore des portes de sortie vers d'autres horizons, autre qu'un acte irréparable, c'est certes un message mais un message sans réponse.
alors que ce que la personne voulait c'était une réponse pour aller audelà de soi et s'ouvrir à soi et trouver sa finalité pour continuer plus loin et plus fort.libre de vivre autrement.

parfois il faut prendre le temps et la profondeur pour s'affronter et briser ses chaines quitte à changer de milieu, de vie, de conviction, d'opinions qu'on nous fout malgré nous en tête (télé, milieu social, culture du pays, croyance non vérifié)

l'humain est doté de grands moyens d'expressions pour faire passer ces messages, outre la parole, il y a l'art qui nous fait changer mais fait aussi changer son environnement.
enfin tout cela est une réflexion personnelle à approfondir surement mais je voulais vous la faire partager.
désolé d'avoir fait un peu long...