[Nouvelle] Le concert

Bonjour à tous!
Voici ma première nouvelle à laquelle j'ose donner ce nom.
Et comme j'aimerais avoir des avis, je vous la propose.

Le concert


Il avait annoncé la nouvelle à la dernière répète, il quittait le groupe définitivement, et ça à moins de trois semaines du concert ! Je ne m’en étais toujours pas remise, il ne pouvait pas nous faire ça ! C’est sûr ça n’était pas un tremplin ou une scène importante, mais il fallait qu’on joue, trop de gens comptaient sur nous, et sans batteur, ça allait être difficile.
Je vociférais contre David, alors que Chris, toujours taciturne, buvait sa vodka orange enfoncé dans mon vieux canapé.
« Mais, putain ! T’as pas l’air de te rendre compte qu’on est mal là ! », lui lançais-je tout à coup. Il releva la tête doucement, une petite étincelle de stupéfaction dans le regard, avant de répondre : « Si Angie, mais t’énerves pas comme ça, j’y suis pour rien moi. Si tu ne l’avais pas poussé à bout, on serait pas dans la merde. »
Je m’affalais dans le fauteuil de velours rouge face à lui, déconcertée, il avait raison, à force de gueuler, j’avais fait péter un plomb à David. Mais il fallait bien lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas jouer correctement en étant défoncé, et moi je voulais que le groupe soit carré, sinon on ne pourrait jamais se faire remarquer.

L’interphone sonna, je répondit. C’était notre bassiste, Seb, qui venait d’arriver. Je lui ouvrit la porte d’entrée du bâtiment et lui dit de monter. Il arriva peut après, enjoué, et annonça fièrement après m’avoir jeté une bouteille de chouchen dans les bras : « J’ai trouvé un nouveau batteur, on peut jouer au Shadow ! »
Je sortais tout de suite de ma rêverie : « C’est vrai ? Tu blagues pas ? Mais c’est qui? Ou tu l’as trouvé ?
_ Ben oui, c’est vrai ! Je blaguerais pas pour un truc pareil, maligne ! », répondit-il en me donnant une tape sur la tête. « Je l’ai rencontré hier soir au Kat, ça fait deux mois qu’il est sur Bordeaux et il cherchait justement un groupe. Il vient jeudi à la répète !
_ J’espère que c’est pas un mec foireux », dit Chris dubitatif.
« On s’en fout ! Au moins on est sauvé pour le concert ! Au pire, on le vire après ! », m’écriais-je joyeusement.
« Ouais, on peut faire ça. », acquiesça Chris.

Je me rendis à la répète, jeudi soir, impatiente de voir ce qu’allait donner notre nouveau batteur. Après avoir installé mon matos, je faisais quelques essais de son avec Chris qui assurait la guitare lead.
Seb arriva peu de temps après, le batteur derrière lui. « Salut vous deux, je vous présente Romain. Romain, voilà Christophe et Angélique. » Nous le saluâmes en lui serrant la main puis je lui expliquais les fait.
« Voilà, on joue depuis un petit moment ensemble, notre batteur nous a lâché il y a peu et on a un concert dans environ deux semaines. Notre style, comme Seb a du te faire écouter, c’est du heavy métal et donc il nous faut quelqu’un qui gère à la batterie. Est-ce que tu te sens prêt à relever le défi ? »
Il s’approcha à cinq centimètres de mon visage avant de répondre qu’il le relèverait si on assurait de notre côté. Ce mec me mettait mal à l’aise, mais on avait pas d’autre solution pour l’instant, il fallait qu’on fasse avec.
La répète fut laborieuse car il n’avait pas eu le temps de bosser les morceaux, mais ça ne l’empêchait pas de nous fixer tour à tour, imperturbable, comme s’il nous jugeait constamment.

Les répètes suivantes montrèrent une légère amélioration dans son jeu, mais nous n’étions toujours pas au point pour le concert, et même en étant passés à une répète tous les deux jours, je ne trouvais pas ses progrès assez rapides. Je lui en touchais donc deux mots ce jeudi là. Il me dit qu’il allait essayer de faire un effort, mais qu’il me trouvait bien orgueilleuse de lui dire ça alors que mon jeu rythmique à la guitare n’était pas carré et que mon chant était limite parfois.
Courroucée, je lui fit comprendre sèchement que c’était moi qui me bougeait le cul pour que le groupe avance et qu’étant juste arrivé parmi nous il ne pouvait pas se permettre de me parler comme ça. Il ne répondit rien et partit en me saluant à peine.
Je félicitais Seb de nous avoir trouvé un batteur misogyne. Il rigola avec Chris et me dit de ne pas me prendre la tête, que ce mec n’était pas un mauvais bougre.

Nous continuâmes à répéter d’arrache pied jusqu’au concert. Romain avait l’air d’avoir prit en compte mes remarques mais je trouvais son attitude de plus en plus dérangeante. Il se collait à quelques centimètres de moi quand on discutait et continuait à me fixer sans arrêt.
Mais comme les autres ne trouvait pas ça trop bizarre, je prenais mon mal en patience.

Le jour J arriva enfin. Deux groupes passaient avant nous, ils n’étaient pas du coin, et nous étions contents de voir que le public bordelais s’était déplacé pour l’occasion. Peut être que notre petite réputation n’y était pas étrangère, mais au moins, les frais de déplacement de ces groupes allaient être remboursés facilement.
Gilles arriva derrière moi alors que j’assistais à la prestation du premier groupe. Il me tapota doucement l’épaule : « Salut Angélique !
_Oh, salut Gilles ! », dis-je en me retournant. Et je lui fit la bise enchantée de le croiser ce soir là. « Mais appelle-moi Angie, ça me fait bizarre quand on m’appelle par mon prénom. » précisais-je.
On ne se connaissait pas vraiment, mais on se croisait souvent en ville et en soirée depuis un peu plus d’un an, et je ne pouvais pas nier que j’avais un gros faible pour lui. J’étais contente qu’il puisse assister à un de nos concerts car il n’en avait pas encore eu l’occasion. Nous discutions avec emphase lorsque mon regard croisa celui de Romain. Voyant, mon expression se raidir, Gilles se retourna pour voir ce que je regardais et en désignant Romain d’un signe de tête, me demanda « Qui c’est ?
_ C’est notre nouveau batteur, mais je pense qu’on va le virer après le concert car il me met trop mal à l’aise.
_ Tu parles ! Il a une véritable tête de psychopathe ce mec ! » , répondit-il en rigolant.
Je ris avec lui en confirmant son impression puis il m’accompagna au bar, au fond de la salle, pour m’éloigner du regard perçant.
Nous continuâmes à discuter tout en écoutant les prestations des groupes, puis ce fut à mon groupe de monter sur scène.
J’aurais préféré continuer à discuter avec Gilles, mais il fallait que j’y aille.
Je lui lançais un sourire charmeur avant d’aller m’installer en décidant que j’allais jouer pour lui.

Lorsque nous commençâmes le set, Romain me fixait avec insistance et je dut faire un gros effort pour me mettre à fond dans le show et jouer avec le public. Les erreurs étaient fréquentes, mais Chris et Seb arrivaient à se recaler sur la batterie et je pouvais les suivre facilement.
Je sentais toujours le regard de Romain dans mon dos, ce qui m’énervait assez mais j’essayais de ne pas y penser en me donnant à fond et en regardant Gilles le plus possible.
Nous terminâmes le concert dans l’euphorie du public avec une reprise célèbre, et nous remerciâmes la salle, soulagés de nous en être sortis sans trop de casse.

Gilles me rejoignit pendant que je rangeais mon matériel, il nous félicita pour la prestation tout en nous faisant part de ses remarques pertinentes sur certaines grosses erreurs.
Nous le remerciâmes et Chris lui expliqua qu’on avait pas pu bosser dans des conditions optimum ce qui expliquait qu’on était très loin de nos capacités ce soir. Gilles lui répondit que je lui avais expliqué les problèmes qu’on avait rencontrés et qu’il avait justement trouvé que pour deux semaines de mise en place, on s’en était bien sortis. Seb et Chris furent ravis mais Romain ne lui lâcha pas un sourire.
Ayant finit de démonter sa batterie, il nous dit qu’il allait jusqu’à sa voiture pour en charger une partie.

Je remerciais Gilles de m’avoir servit de source d’énergie pour ce soir. Il me répondit en souriant, qu’il n’avait fait que son devoir et me demanda : « Je te paye un verre, jolie chanteuse ?
_ Avec plaisir, mais d’abord, j’aimerais ramener le matos à la voiture. Je suis au parking sous-terrain à côté, ça me prendra pas trop longtemps.
_ Pas de problèmes. Mais tu penses rentrer chez toi après ? Ou accepterais-tu de finir la nuit tranquillement chez moi ?
_ Et bien, je pensais rentrer, mais ta proposition est tellement tentante que je l’accepte avec plaisir ! Enfin si ça te dérange pas d’héberger aussi mon matos dans ce cas, j’aime pas le laisser dans la voiture la nuit. » répondit-je radieuse.
« Oui, c’est tout à fait possible, mon appart est relativement grand, donc ça ira. », dit-il en me décochant à nouveau son sourire à tomber.
« Je suis là dans 20minutes au plus. A tout à l’heure ! », lui lançait-je en grimpant les escaliers avec ma guitare sur le dos et mon micro, ma pédale et mes jacks dans ma besace.

Je croisai Chris en entrant dans le parking qui me dit qu’il me remonterait l’ampli de la salle pour pas que je m’embête à le porter dans les escaliers. Je le remerciai gracieusement avant de descendre avec l’ascenseur jusqu’au niveau –4 où j’avais garé ma voiture.
J’étais en train de ranger mon matériel dans la voiture quand Romain arriva.
« Tiens, t’as déjà rangé ton matos ? T’as fait vite ! Si tu veux m’aider, tu peux aller chercher mon ampli au bar pour que je finisse de ranger. » dit-je gentiment.
Il ne répondit pas et continua à me fixer immobile. Habituée à son comportement bizarre, je me dis qu’il attendait peut être ma réaction quant à sa prestation. Je lui fit donc mon compte rendu : « T’as assez bien joué ce soir. C’était nettement supérieur aux répètes même s’il y avait quelques couilles. En revanche, je sais pas du tout si on va te garder ou pas pour la suite. J’en discuterais avec les autres et on te dira ça à la prochaine répète. Mais te prends pas la tête non plus, je suis sûre que tu retrouveras un autre groupe facilement si on décide de pas te garder au final. »
Son regard se rétrécit et il dit « Je m’en fous ! » avant de m’asséner une énorme gifle qui me projeta à terre.

Le temps que je réalise ce qui s’était passé, il s’était jeté sur moi et m’empêchait de hurler en m’écrasant la bouche avec son bras. Il commença alors à me déshabiller alors que je me débattais en essayant de le frapper. Je lui mordit le bras aussi fort que je le pouvais mais il ne lâcha pas prise.
Il défit sa braguette et déballa son sexe en érection puis essaya de m’écarter les jambes.
Je me débattit encore plus essayant de lui donner tous les coups de pieds et de genoux que je pouvais.
J’étais à la fois terrifiée et furieuse. Je ne pensais plus à rien à part me dégager de son emprise et le combler de coups.
Je me sentais honteuse de ma position et envieuse de la sienne.
Ma haine grandissait, alimentant la force de tous les muscles de mon corps, en même temps que ma peur les crispait. Et je souhaitais que tout s’arrête le plus vite possible.
Mais plus je me débattais et plus son sourire s’élargissait. Sa main libre explora mon corps avant de descendre vers mon entre-jambe tandis qu’il me léchait la poitrine.
J’avais envie de lui vomir dessus et de lui broyer le bas ventre, mais j’étais incapable de me dégager des chaînes qu’il représentait.
Les muscles de ma cuisse allaient finir par céder quand je le sentit lâcher prise et fût libérée de son poids.

J’ouvrit les yeux que j’avais instinctivement fermés et vit Gilles asséner un coup de poing vif et puissant dans la tête de Romain, à genoux, qu’il tenait par les cheveux.
Romain riposta et ils s’affrontèrent avec violence à deux mètres de moi.
Mon ampli se trouvait un peu plus loin et j’en déduit qu’il était venu à ma rencontre en ne me voyant pas revenir.
Je me rhabillai rapidement, affolée, mais heureuse de reprendre possession de mon corps.
Puis la peur laissa peu à peu plus de place à la haine quand je me rendit compte que Romain était en train de faire du mal à mon libérateur.
Son corps brisa un pare-brise de voiture quand Gilles lui balança un coup de tête. Mais à peine remis, il se jeta sur lui au niveau du bas ventre, le déséquilibrant et ils atterrirent tous deux par terre.
Alors qu’ils se démenaient pour tenter de s’assommer mutuellement, je remarquai qu’une barre de fer gisait non loin. Alors une idée lumineuse traversa mon esprit, c’était l’instrument parfait pour me permettre de nous défendre contre cet agresseur.
Ma nature primitive de prédatrice s’éveilla en moi, et couplée à la haine que j’éprouvais pour cet être méprisable, elle effaça toute trace de doute et de peur.
Je ramassai la barre sans trop d’effort alors que je n’en aurais sans doute pas été capable précédemment et me dirigeai vers les lutteurs.
Gilles, au sol, comblait Romain de coups pour reprendre l’ascendant, mais ce dernier se saisi tout à coup d’un long morceau de verre brisé et Gilles arrêta de justesse le coup mortel qu’il lui avait lancé.

Arrivée à leur niveau, j’élevai la barre dans les airs et j’en assenai alors un coup sur la tête de Romain. Il tomba chancelant à terre entre Gilles et moi. Mon regard croisa le sien qui avait perdu sa confiance et ça m’emplit de joie. Je souris et lui assénai un deuxième coup sur la tête de toutes mes forces. Une gerbe de sang gicla et elle attisa ma soif de vengeance.
Je jetai la barre sur le côté et lançais des coups de pieds aussi fort que je le pouvais dans le corps inerte de Romain. L’idée qu’il ressente encore plus mes coups grâce à mes bottes coquées redoubla mon enthousiasme.
Mais Gilles qui s’était relevé, me prit dans ses bras et me demanda d’arrêter. Je m’exécutai, son étreinte soulageant ma colère.
Je me mit à trembler, mes nerfs n’étant pas habitués à de tels débordements de rage et de peur. Puis des larmes se mirent à couler sur mon visage. Surprise et gênée, je regardai Gilles et lui dis « Mais pourquoi je pleure, je ne veux pas pleurer…je ne pleure jamais normalement. »
Il resserra son étreinte en me disant : « Tu n’as pas à t’inquiéter pour ça, tout est finit. Je vais appeler la police maintenant. »
Je me sentais de mieux en mieux dans ses bras, mais sa dernière phrase me fit sortir de ma torpeur. « Non, pas la police ! Je vais avoir des problèmes sinon. Je suis déjà fichée et…Il est mort n’est ce pas ? »
Gilles regarda nonchalamment le corps étendu par terre avant de répondre « Bel et bien mort oui. Mais tu nous as seulement défendus et ce mec voulait te violer, tu n’auras aucun problème.
_Si, la justice humaine n’est pas bonne. La dernière fois j’étais une victime aussi, mais ils ne m’ont laissé partir que parce que j’étais mineure. Je sortais avec un dealer et ils m’ont arrêtée en tant que complice alors que je n’avais rien à voir avec son trafic. »

Il m’embrassa sur le front puis se pencha sur le corps. « Après tout, il n’y a pas de témoins.
Mais on ne peut pas le laisser ici, et il y a nos empreintes partout en plus maintenant. »
Je n’eus pas longtemps à réfléchir pour trouver la solution.
Nous n’avions qu’à le jeter dans le fleuve, la barre servirait de poids pour le maintenir au fond de l’eau et l’acidité effacerait les empreintes.
« Tu es vraiment une femme surprenante ! » s’exclama Gilles en me souriant un peu gêné.

Nous finîmes de charger ma voiture de mon matériel avant d’y poser le corps emballé dans un plaid qui me servait de couvre siège. Nous le calâmes à l’arrière avec la barre, sous la guitare, puis nous montâmes à l’avant, Gilles en passager.
« C’est mieux d’aller sur la zone industrielle des quais non ? Il y aura moins de monde je pense.
_Ouais, je pense aussi. Et on ne croisera personne à cette heure-ci en prenant cette direction en plus puisque le centre est de l’autre côté. Allez, en route !» dit-il en souriant.

Nous arrivâmes peu de temps après sur les quais et après avoir bien harnaché la barre au corps en la passant sous ses vêtements et avoir noué les deux ensembles avec le plaid déchiré, nous balançâmes le tout à l’eau.
Le corps coula assez rapidement puis disparut dans les sombres profondeurs du fleuve.
Je me blottis contre Gilles et nous regardâmes un moment les lumières de la ville se refléter sur l’eau. La beauté de l’instant concluait d’une belle façon cette aventure dérangeante.
Je me dis que les moments romantiques devraient toujours succéder aux moments de douleur pour être pleinement appréciés.

Gilles m’embrassa et me proposa de nous ramener chez lui. J’acceptai et nous partîmes.
Arrivés chez lui, nous rangeâmes le matériel avant de nous délasser dans un bon bain moussant. Puis nous nous endormîmes dans son lit, trop fatigués pour faire l’amour.

Le lendemain, la radio annonça que le corps d’un tueur avait été trouvé dans le fleuve.
Il portait sur lui les cartes d’identité de deux jeunes filles qu’il avait violées et tuées quelques semaines auparavant et son identité génétique concordait avec celle des cheveux et des résidus de sperme trouvés sur les filles.

C.D. Aradia

Waw!!!
Un concert palpitant dis-donc... Jme doutais bien que ce Romain avait quelque chose mais je ne m'étais jamais imaginer ça... Curieusement, depuis le début, j'ai pas pu m'empecher de penser à Nana...
Parcontre, j'aurais aimé qu'on explore plus la pensée d' "Angie", ej trouvais que ce n'était pas assez... Enfin avoir une vue sur ce qu'elle pense de la vie plutôt que rien que le concert....

Aussinon, qui n'as rien avoir, CD, se sont tes initiales, et la fille qui est dans ma classe et qui porte ton prénom... Elle a les même initiales... Pas important je sais, mais bon...

Merci Kirjava!
Pour Angie, le but est plus de voir ce qu'elle ressent et comment elle fait ressortir sa nature profonde en fait. Et comme c'est une nouvelle je ne pouvais pas trop insister sur le personnage non plus, si je la reprends pour un roman là je développerais.
C'est vrai qu'elle fait un peu penser à Nana aussi, mais je ne m'en suis pas vraiment inspirée.

Et c'est marrant pour ta copine, tu sais maintenant qu'on a pas le même nom.

Oui .. ça aurait été marant quand même si vous l'aviez....