Votre rapport a l'alcool...

Le Gentilhomme, alias la personne dont je resecte le plus la faculté d'utiliser un vocabulaire digne de ce nom a écrit:

D'ailleurs je répugne fondamentalement à l'idée d'abdiquer le contrôle de mes actes. Perdre toute acuité intellectuelle, devenir vulnérable, je ne pourrais jamais l'admettre.

C'est justement ce que je recherche, et que je regrette de rechercher.

Si vous le cherchez, vous le trouverez. Ce n'est qu'une question de prise de conscience.

Ce n'est je pense qu'une conséquence de quelque chose de plus global. Quand vous aurez trouvé une raison profonde, en vous, le problème aura disparu. Le regard de votre compagne, peut-être, ou votre envie de la protéger quel que soit l'heure de la soirée ? Une nouvelle mission que vous vous sentiriez poindre du plus profond de vous même ?


Voyez Gaya: je suis gentilhomme. Je ne peux envisager de déchoir, ma dignité c'est l'épée qui manque à ma tenue. Peu de choses m'inspirent plus d'horreur que de m'en départir -c'est une lame qu'on ne brise qu'une fois. Ce statut, la conscience d'être, sont la seule chose qui me console du décalage que je me sens du monde, la seule source de ma cohérence personnelle, la seule lettre de noblesse qu'il me faille et la clé de voute de ma propre estime.
Quand vous aurez trouvé en vous quelque chose que vous ne puissiez briser sans en mourir, vous n'aurez plus de problèmes d'alcool, et bien d'autres soucis en moins...



Au reste je suis touché de votre bonne estime Gaya.

Le mouchoir et la lame. a écrit:

D'ailleurs je répugne fondamentalement à l'idée d'abdiquer le contrôle de mes actes. Perdre toute acuité intellectuelle, devenir vulnérable, je ne pourrais jamais l'admettre.

Telle est également ma pensée. Bien que parfois, la tentation.................. (Néanmoins l'envie me prend en mes moments de vulnérabilité ; paradoxalement, je n'ai jamais accepté de me montrer vulnérable aux yeux des autres. Ceci explique surement pourquoi je n'ai jamais cédé, puisque le manque de confiance me pousse à chercher seule le réconfort de l'alcool - mais la perspective de me souler dans ma chambre ne m'enchante guère).



Quel est votre rapport à l'alcool ?
Je bois très irrégulièrement de l'alcool. Cela peut aller d'aucune occasion en un mois, à deux ou trois fois par jour (la semaine dernière, par exemple ; hélas ce n'était point en la compagnie que j'eusse espéré). Cependant, je m'arrête toujours à l'état "euphorique" - lorsque je parviens à l'avoir, car c'est plus souvent le sommeil qui me gagne . Je préfère pouvoir me contrôler.
(Euh, et comme l'a remarqué le Comte, oui, j'aime l'alcool , je l'idolâtre, je le déguste)

Vous en avez besoin pour vous "décoincer", vous éclater ?
Point du tout

Et racontez nous une mésaventure avec un type bourré... On en a tous connu...
Je ne m'en suis toujours pas remise après ces années... Ah, l'éternelle Déception. Ce doit être pour cela que je refuse d'être "bourrée"...

Gaya a écrit:

Le Gentilhomme, alias la personne dont je resecte le plus la faculté d'utiliser un vocabulaire digne de ce nom a écrit:

D'ailleurs je répugne fondamentalement à l'idée d'abdiquer le contrôle de mes actes. Perdre toute acuité intellectuelle, devenir vulnérable, je ne pourrais jamais l'admettre.

C'est justement ce que je recherche, et que je regrette de rechercher.

Ah comme je te comprends Gaya...
C'est toujours la même chose, et ce sont toujours les mêmes regrets n'est ce pas ? Comme une éternelle quête de quelque chose que l'on sait inexistant...A quoi bon se perdre dans diverses vapeurs alors que l'on sait pertinemment qu'il n'y a rien au bout, que tout ceci n'apportera que remords malgré peut être un bref moment d'oubli salvateur...

Quel jolie intervention^^ Réaliste cependant..

Ok... J'ai besoin d'aide.
Ce n'est pas encore dramatique, du moins je l'espère... Discuté avec plusieurs personnes ce soir, c'est clair, il faut que j'arrête. J'ai un problème avec l'alcool (Putain, même Elle s'en est rendu compte ). Ce n'est pas (encore) trop grâve, je pense, mais je dois faire quelque chose. Mais je ne sais pas quoi. Je ne peux pas parler à mes parents, impossible. Je n'ai pas les moyens de voir des médecins. Mes amis ont sûrement autre chose à foutre. Bref, je suis dans la merde. Pardon pour la vulgarité, mais je ne sais plus quoi foutre...

tu peux aller voir les médecins de l'université (http://www.univ-rouen.fr/SGM/0/fiche___structure/)
c'est gratuit et ils sont là pour ça

Gaya a écrit:

Ok... J'ai besoin d'aide.
Ce n'est pas encore dramatique, du moins je l'espère... Discuté avec plusieurs personnes ce soir, c'est clair, il faut que j'arrête. J'ai un problème avec l'alcool (Putain, même Elle s'en est rendu compte ). Ce n'est pas (encore) trop grâve, je pense, mais je dois faire quelque chose. Mais je ne sais pas quoi. Je ne peux pas parler à mes parents, impossible. Je n'ai pas les moyens de voir des médecins. Mes amis ont sûrement autre chose à foutre. Bref, je suis dans la merde. Pardon pour la vulgarité, mais je ne sais plus quoi foutre...

Toi, je vais t'aider. Tu peux en être certain.
Enimia t'as proposé d'aller voir les médecins d'la fac, tu peux toujours essayer. En plus, c'est sans rendez-vous pour certains services.
Dans quatre mois, ta promesse sera tenue.

Le forum est là pour soutenir, non ? Je me porte aussi volontaire, même si... bref.
Il te faudrait d'abord savoir exactement pourquoi tu as ce problème. Cela ne sert à rien de chercher une solution sans en connaitre la raison.

Bah tu a mon soutient aussi...même si je ne peut pas faire grand chose. Mais s'il y a besoin de quoi que se soit je suis la

Sparkling Romance a écrit:

Le forum est là pour soutenir, non ? Je me porte aussi volontaire, même si... bref.
Il te faudrait d'abord savoir exactement pourquoi tu as ce problème. Cela ne sert à rien de chercher une solution sans en connaitre la raison.

Si je le savais, peut-être que je pourrais lutter, oui. Mais je n'en sais rien.

Oh, psychanalyse en vue !! La future psychiatre rapplique !

Reprenons-nous... Oui, je connais cela... Sentir que quelque chose cloche, et ne pas savoir quoi.
Peut-être ne veux-tu simplement pas regarder la vérité en face ? Ce qui peut devenir encore plus difficile à résoudre...
Tu es le seul à pouvoir tout démêler. A moins que quelqu'un te connaisse ? Ou t'ait vu vivre ? Parfois, un avis peut s'avérer très utile, surtout lorsque l'on ne s'y attend pas de la part de cette personne en particulier. Fais le point sur ta vie sans écarter les moments que tu préférerais oublier. L'effet en sera surement empiré sur le vif, mais tu pourrais bien en être content par la suite...

Et puis, tu peux compter sur quelques amis pour te soutenir, non ?
*Amandine*, Kirjava, Bathorya... Ceux qui m'ont échappé, ou qui ne voyagent pas sur le forum...

Sparkling Romance a écrit:

Reprenons-nous... Oui, je connais cela... Sentir que quelque chose cloche, et ne pas savoir quoi.
Peut-être ne veux-tu simplement pas regarder la vérité en face ? Ce qui peut devenir encore plus difficile à résoudre...
Tu es le seul à pouvoir tout démêler. A moins que quelqu'un te connaisse ? Ou t'ait vu vivre ? Parfois, un avis peut s'avérer très utile, surtout lorsque l'on ne s'y attend pas de la part de cette personne en particulier. Fais le point sur ta vie sans écarter les moments que tu préférerais oublier. L'effet en sera surement empiré sur le vif, mais tu pourrais bien en être content par la suite...

Il y a de toute façon une (bonne) partie de mes plus jeunes années que j'ai oublié. A part quelques images courtes, comme des photos souvenirs, des instantanés, je n'ai aucun souvenir avant mon année de 4ème. C'est gênant ? Pour ce qui est de me connaitre... arf ! Je ne sais pas vraiment qui je suis, c'est pour ça que je demande à beaucoup de gens, mais personne ne me répond vraiment. Et de ceux qui m'ont vu vivre, je ne suis proche d'aucun. Je ne tient pas vraiment à leur parler. Voire pas du tout.

Sparkling Romance a écrit:

Et puis, tu peux compter sur quelques amis pour te soutenir, non ?
*Amandine*, Kirjava, Bathorya... Ceux qui m'ont échappé, ou qui ne voyagent pas sur le forum...

Oui, heureusement qu'elles sont là. (tient, que des filles, marrant, ça !) ça change des instables qui me "servaient" d'amis aupparavant.

D'accord...
La solitude, cette fameuse solitude, cette damnée solitude...

Gaya a écrit:

Ok... J'ai besoin d'aide.
Ce n'est pas encore dramatique, du moins je l'espère... Discuté avec plusieurs personnes ce soir, c'est clair, il faut que j'arrête. J'ai un problème avec l'alcool (Putain, même Elle s'en est rendu compte ). Ce n'est pas (encore) trop grâve, je pense, mais je dois faire quelque chose. Mais je ne sais pas quoi. Je ne peux pas parler à mes parents, impossible. Je n'ai pas les moyens de voir des médecins. Mes amis ont sûrement autre chose à foutre. Bref, je suis dans la merde. Pardon pour la vulgarité, mais je ne sais plus quoi foutre...

En fait, comment voudrais-tu que l'on t'aide ?

Sparkling Romance a écrit:

En fait, comment voudrais-tu que l'on t'aide ?

Je n'en ai malheureusement pas la moindre idée. Rhaaa... Bon, c'est pas grâve, je vois Bathorya vendredi, après tout, on pourra en causer à ce moment là...

Gaya a écrit:

Bon, c'est pas grâve, je vois Bathorya vendredi, après tout, on pourra en causer à ce moment là...

Oh oui.
Ça fait un moment que j'attend cela.

Je donnerai n'importe quoi pour une vodka-limonade, ce soir. Je voudrai m'oublier un peu.

comme j'ai lu beaucoup de choses très differentes notamment concernant les interpretations de cette PATHOLOGIE je me suis dis allez aegir ramène-là une énième fois avec la psycho (je prépare bien mes examens comme ça) hum hum application c'est partiiiiiiii

L'alcoolisme est le symptôme d'une pathologie mentale, quelle qu'elle soit. Les éléments dépressifs sont souvent importants. L'alcoolisme est une tentative de traitement de la pathologie mentale. On peut néanmoins aussi considérer l'alcoolisme comme une pathologie en soi et qui s'auto alimente, un peu à la manière des symptômes psychosomatiques. L'évolution de la maladie est alors autonome.

Sous alcool, l'individu a souvent une relation paranoïaque. Dans toutes les pathologies, l'alcoolisme garde un caractère spécifique. Au niveau de l'alcoolisme chronique, on remarque:

Oralité : Le plaisir est lié à l'excitation buccale. Dans les premiers temps de l'enfance de l'alcoolique, la Mère a anticipé les besoins de l'Enfant, sans lui permettre la frustration. Le sevrage est alors vécu comme une trahison. A l'âge adulte, et face à une frustration, le sentiment de trahison se réveille, n'est pas supporté et nécessite une réponse (paradisiaque) où la frustration est éliminée: C'est la boisson. On retrouve beaucoup de mots propres à cette régression, comme "biberonner", "sucer", "téter"... et "sevrage".
Narcissisme (hem) : L'alcoolique a un narcissisme fragile, blessé. L'alcool, par l'effet euphorisant qu'il procure, va tenter de combler cette faille. "A jeun, l'alcoolique satisfait à l'idéal du Moi, et saoul au Moi idéal". L'idéal du Moi est une représentation de l'image parentale à laquelle le sujet cherche à ressembler. Sous alcool, il retrouve le narcissisme de toute-puissance infantile (le Moi idéal est la période la plus précoce de l'enfance). L'alcoolique ne peut gérer la nostalgie des premiers mois, car il n'a pu se satisfaire de ce qu'on a pu lui proposer. FREUD considère l'alcoolisme comme une structure: soit c'est la névrose, soit on échappe à la psychose en se soumettant à l'alcool. Pour les personnes fragiles, l'intoxication alcoolique est une tentative de survie, un échappatoire.
Compulsion de répétition : C'est un processus d'origine inconsciente par lequel le sujet se place activement dans des situations pénibles, répétant ainsi les expériences anciennes sans se souvenir du prototype, et avec la vive impression qu'il s'agit de quelque chose de pleinement motivé dans l'actuel. Ce qui est resté incompris de la maturation fait retour sous forme de symptôme. L'alcoolique retrouve sa délivrance dans l'alcool, sans changer de manière de fonctionner.

voilà des pistes!pour ce qui concerne ma consommation à moi...peu importe.

Très intéressant, vraiment. Et dire qu'avant j'avais tendance à dire "je bois un petit coup de trop un petit peu trop souvent parce que je me sens mal", maintenant, je pourrais dire "je suis un casi alcoolo-dépendant sans doute parce que j'ai un prolème d'image de moi". Mmh, un petit traumatisme de l'enfance aurait le mérite de l'expliquer, mais non, même pas ! Ou du moins, pas à ma connaissance.
Cela dit, je suis content de moi (minute mégalo) : soirée vendredi (Bathorya, t'étais pas très fraîche, dis-moi !), et je suis fier de n'avoir point été trop saoul. Un poil d'ivresse, juste ce qu'il faut pour le stade de légère euphorie. Rien de plus, et pas la moindre envie de ce qui me plaisait avant : le stade de perte de conscience d'exister en soi.

Bravo!

merci oh vous savez ce n'est pas grand chose je suis juste un mec doué, intelligent, cultivé, talentueux, vif, spirituel, lampadaire, drolissime, charmant, genereux et surtout modeste et ironique. Bref histoire que je passe pas pour le mec coincé de service a balancer toujours ses visions psy voilou mon rapport à l'alcool (on verra celui à la drogue plus tard hein!). Ce texte est un extrait de mon roman (auto-fictif), il est fraichement tiré de mon blog (ou j'adore vos comentaires qui sont trop sympas!)voilou:

J'ai invité Lou, Mylos, Aurélien et Jérôme. J'avais apprécié de faire leur connaissance et je voulais l'approfondir un peu. Ils ont ramené Pascal. Sa présence m'incombe beaucoup mais je ferai avec. Si je veille à ce qu'il ne se sente pas trop à l'aise, il ne parlera pas. Je sais gérer l'inconfort d'autrui. Il suffit d'un regard.
Lou boit du thé tandis que nous vidons les bouteilles de Rhum et de vodka. Si elle est agacée de nous voir ensemble elle n'en laisse rien paraître. Je suis heureux de constater qu'elle a enfin appris à dissimuler. J'arrive au terme de mon mécontentement, je recommence à l'aimer.
Nous sommes plus ou moins avachis les uns sur les autres. On ne parle pas, on écoute la musique, on danse parfois. Nous nous doutons tous que la vie n'a rien d'exceptionnel et que ce n'est pas notre instant qui nous en protégera mais cette nuit nous appartient. Personnellement, je compte laisser décider mon corps. Si je finis un verre, je m'en sers un autre aussitôt. C'est un très bon alcool mais mon but n'est pas de savourer son goût ni de jouer les fins épicuriens. Je vais simplement boire le maximum d'alcool pour partir le plus loin possible de nous. Une à une, je veux tuer mes inhibitions, perdre le contact avec le monde réel, être autre. Je crois que je bois moins pour m'amuser que les autres. Mes comportements lorsque je suis ivre ou défoncé sont souvent les mêmes et ne varie que selon l'ambiance et ce que j'ai pris. L'alcool révèle ma duplicité, le manichéisme intérieur qui me structure et guide mon comportement. Il réduit au mutisme une des deux voix. L'autre peut alors librement s'exposer. Soit je parle passionnément, soit je ne dis pas un mot. Je peut être amour et bienveillance ou inhaler tout le sadisme et la barbarie d'antiques guerres. Soit je suis statique et en retrait, à observer sagement, soit je suis agité férocement, je souris et je vais au contact de la peau de ceux qui m'entourent.
Nous en sommes tous au même stade, nous avons dépassé celui où les capacités d'analyse paraissent multipliées pour entrer dans celui où s'exprimer devient plus difficile. Celui où l'amour est vulgarisé, où les dialogues deviennent un peu saugrenus et où les mouvements se coordonnent moins bien. Nous sommes entre la conscience, l'imbécillité et l'extase. Nous perdons un peu notre emprise sur notre comportement. C'est ce moment que choisissent la plupart des gens pour le plus souvent s'improviser poète ou révolutionnaire qui s'offusque de tout. Je me sens bien, je plane un peu. Je crois que Mylos aussi. Il n'est pas simple d'identifier les différents interlocuteurs qui parlent autour de moi.
J'aimerais être un oiseau...
Oh pitié...
Finalement je crois que Caro avait raison, on devrait racheter du café.
Est-ce que quand tu me regardes de haut tu trouves que j'ai l'air d'un dauphin?
C'est vrai, j'avais jamais fait gaffe!
Hey ce serait drôle si toi, Mylos, Lou et Pascal vous asseyez à coté de nous: on se serez serrés comme des sardines!
Moi j'aimerai bien qu'on mette des puces dans la tête des chats pour voir ce à quoi ils pensent!
Un chat ça sert à que dalle.
J'en avais un qui était très cool. Il est décédé dans un écrasement de la route.
J'adore cette chanson. Vous vous rendez compte ? Je n'ai aucun putain de souvenir sur cette chanson ! C'est injuste, pourquoi ma vie ne ressemble pas plus à ce que je voudrais en faire ?
Tu vois Jon'. Je crois que tu devrais arrêter la psycho, t'es un ar...artiste de fou. Tu dois faire quelque chose, ne pas rester là comme ça à rien faire. Lève-toi tout de suite, arrête la flaque...euh...la fac...Tu peux faire tout ce que tu veux, t'es intelligent comme tout...
J'y penserai un autre jour.
J'ai la dalle, t'as un truc à grignoter dans ton frigo, par miracle?
Je crois qu'il y a un vieux fromage qui traîne mais il bouge tout seul si tu vois ce que je veux dire.
Trop dégueu!
Il y a pire partout dans le monde, c'est la nature après tout. Tu peux me resservir à boire s'il te plaît ?
Bien sûr, tu as envie de quoi?
N'importe, ne mets pas trop de jus d'orange...

Samedi 00h00

Je déconnecte complètement. La vague de béatitude qui me traverse passe alors pour du bonheur. Mes sensations sont modifiées, ma perception change. Minuit. L'heure de mon crime. Mon univers me paraît gigantesque. Il n'y a de cloisons entre moi et le reste du monde que parce que c'est mon voeux. Tout est une question de point de vue. Je dois changer de point de vue ! Je peux faire tout ce que je désire après tout ! Aller voir des éléphants, me mettre à la photographie, apprendre le shiat-su, aller voir une aurore boréale. J'aimerais bien voir un éléphant sous une aurore bordel , je veux dire boréale. Je ferais de splendides photos. Je voudrais aller me rouler dans l'herbe, en arracher et la sentir. Le cœur qui bat dans ma poitrine pourrait être celui de la terre entière. Je me sens relié à tous les êtres vivants. Je ne serai plus jamais seul. Plus jamais mon corps ne sera une infâme prison remplie de monstrueuses pensées qui m'impose de ressentir le monde qui m'entoure. Mon corps, vidé de toute force, me paraît beau. Je ne suis pas laid. Je suis dans un corps léger et je respire. L'alcool a chassé des égouts de mon organisme les alligators morts qui empêchaient l'évacuation des déchets. Je me lève et me déshabille devant mes amis. Je me mets nu. Ils me regardent bizarrement, on dirait qu'ils n'ont jamais vu de type déshabillé de leur vie. «faut que j'aille prendre une douche ». Je vais jusqu'à la douche, je tourne les robinets. Je ne sens pas vraiment l'eau. J'ai une sorte de coup de fatigue phénoménal. Je me sèche rapidement et me rhabille. La vie est si facile si on veut. On peut prendre des douches quand on veut ! S'il y a tellement de cons c'est parce que ce n'est pas difficile d'être con ! Je n'ai qu'à être con comme la plupart des gens pour ne plus être seul !Enfin j'ai décidé ! C'est fini les doutes existentiels ! Tout peut être si facile ! Il faut juste se laisser aller et ne penser à rien. Cette décontraction me rappelle une blague. Je serai...réalitaire. L'eau est brûlante. Je suis saoul et c'est bien. Ce soir nous serons tous immortels.

si vous venez vous pouvez le dire ici et là-bas bien entendu (n'est-ce pas que je fais bien le chieur?)

Je sais que l'alcool peut nuire. Je n'ai que 16 ans donc je ne boit pas encore mais je sais qu'il faut que dans l'avenir, je reste raisonnable.

J'ai quinze ans et je bois quand l'occasion se présente. J'aime boire mais ça reste un plaisir, pas pour me saouler la gueule.
Non certainement pas

En ce moment, de pire en pire. Tous les soirs, parfois seul la nuit.

Moi plus d'abus. Depuis fort longtemps. (les esprits mal avisés diront "pas depuis la dernière fois, quoi". Qu'ils sortent). J'ai réellement trop abusé. Assez pour en prendre conscience. Et ne plus avoir la moindre envie de recommencer. Et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqués. Mais non.