Question intéressante... Pourquoi?
Je crois qu'il y a un besoin fondamental d'être compris. Il faut être compris pour être aimé, pour exister. Et comment dépasser les apparences, le simple commentaire, sinon par l'expression la plus profonde et la plus intime d'un sentiment qu'on a trouvé suffisamment intense et représentatif pour l'immortaliser -sinon par un poéme?
La qualité des écrits est secondaire, j'imagine, pour celui qui les laisse: de cela ne dépendra que le niveau d'implication du lecteur. L'important, c'est qu'ils reflètent sa vision du monde... ?
-Je suis extrémement difficile sur la forme. Je n'écris moi même que selon les rêgles exhaustives de l'art romantique du 19ème. Cela n'intervient pas quand je lis: j'ai plaisir à me pénétrer d'une imagination, d'une sensibilité, d'une sensation nouvelle. La poêsie n'est pas seulement un travail d'écriture, c'est aussi une recherche de lecteur, un état d'esprit.
-Je ne crois pas en la résurection. Pas de dieu. Rien. Tout ce qu'il restera de moi quand mon sang aura lassé ma veine, c'est quelques sentiments figés dans un vers, et la mémoire de ceux qui m'auront connu. Je pense qu'au dela de la recherche de la critique, -bonne ou constructive- écrire -laisser ses écrits-, c'est sauver le Beau, protéger le trésor de ses émotions en le proposant aux autres, pour qu'ils en deviennent gardiens. De la forme, si sujette à la controverse, ne dépend que l'efficacité du processus, la photo est plus ou moins bonne, mais elle est là... -Cela ne sert à rien, en fait. Mais, d'une certaine façon, c'est rassurant.
Voila, mon avis sur la question...
en l'attente des vôtres,