[Poèmes] Mademoiselle la marquise...

J'ai du mal avec la forme pour être Franc. Trop découpés, les textes sont dure à lire. Quoique en chanson ça gêne pas.
Ecris en pavé ou minimum par quatrains. Les tercets sont trop courts.

d'accord merci pour le conseil

Je lirai à fond le reste ce soir.

Liquide vermeil

Là,

Une rivière étincelante,
D’une texture forte épaisse.
Une femme séduisante,
Que malgré moi je délaisse.

Ici ;

La brume envahie les eaux,
Troubles sont mes maux,
D’amour mon sommeil,
Enduit de vermeil….

Las,

De ne plus être,
De n’avoir jamais été. Maître,
De ne plus jamais pouvoir :
………………….La voir.

Défaite,

La queue de la cerise,
La pluie sur sa robe grise,
Les caresses délicates,
Les semaines écarlates….


Noir, toujours le noir, à jamais le noir.


Au loin,

Le banc se décolore,
Le rêve s’endort
Le cœur moite
Les heures se hâtent…

En vain,

L’image s’évapore
A jamais dans l’effort.
Le lycée du souvenir,
Jamais plus qu’un souvenir.


Au lycée du souvenir, écarlate Cerise vermeille, les images se hâtent, à jamais, sans la voir.


____

j'ai écrit ce poeme ce soir à ma meilleure amie que je ne reverai plus hélas l'an prochain.... enfin si mais tres peu. ça m'a fait beaucoup de peine et j'ai voulu lui faire un dernier cadeau avant de quitter le lycée.

Mes hommages, marquise.
J'aime beaucoup vos vers. Il y a toujours une sorte de mystère dans la diversité du monde qu'ils décrivent, il y a comme une logique oubliée, comme un sens perdu dans le choix des épithètes, dans la valse des couleurs, des sons, des sensations...
Trop de détails curieux heurtent l'esprit de leur présence fantastique pour que l'on puisse ignorer fouler un nouveau monde, et pourtant vous savez laisser la place à l'imagination pour dresser le décor. La musique lente des mots est comme un vent nocturne sur le paysage de vos fantaisies, et j'aime vos vers pour cette audace fantasque qu'ils ont de me parler des lointaines Arcadie interdites à mes regards comme si j'en étais un natif exilé.

J'ai particulièrement apprécié celui sur la lune, vieille et jeune à la fois, tristement surprise du silence de la fête et qui se mire dans le fleuve... Très poétique, vraiment. Vous vous êtes gagnée un lecteur...

roh merci beaucoup, c'est gentil

Je bus un grand verre plein d'étoiles
Et la lune se refleta sur ma chevelure.
Une mèche de cheveux
Un morceau de lune.

Je pris une paire de ciseaux
Et étranglai un à un mes cheveux
Toutes les lunes étaient à terre
Et bientôt voilà qu'elle fut entière!

Je me mirai dans la glace étoilée
Et, mes cheveux aussi!
Un cri strident, cordes agentées
Et ces morceaux de lune qui étaient accrochés.

-Je peignis les lunes, elles devînrent étoiles
Et les étoiles et la lune brillèrent à ma cime

Je fermai la porte du monde des étoiles
Et les éclats de lunes pleurèrent le long de mes cheveux
Effacées, à jamais,
Rien que le noir, à jamais, le noir.

Dame, merci pour ce lyrisme, aux images tellement... je ne saurais l'exprimer avec des mots. ça me rappelle Appolinaire par instant, mais, et ne le prenez pas pour de la flaterie, je préfère encore vous lire, au moins, j'ai l'impression de comprendre. Faire jaillir de telle images des mots, je suis jaloux !
Dame, je ne saurais vous complimenter, les mots me paraissent trop faible. Je ne saurais faire plus que vous remercier. Sincèrement.

C'est moi qui vous remercie pour ces jolis compliments.
Si cela vous a fait penser à apollinaire ce n'est pas par hasard j'ai emprunté le premier vers de mon poème à celui ci. En lisant son vers tout un univers s'est mit en image. C'est une faute de ma part de ne pas l'avoir notifier. Je vais corriger ça en le mettant en Italique.

J'aime vraiment ce genre d'écriture d'accord c'est triste mais les textes sont forts sont pleins de talents et d'émotions on ressent les êtres, on vit cette force, cette âme sombre. J'aime beaucoup Marquise continues !

Marquise dae a écrit:

Si cela vous a fait penser à apollinaire ce n'est pas par hasard j'ai emprunté le premier vers de mon poème à celui ci. En lisant son vers tout un univers s'est mit en image. C'est une faute de ma part de ne pas l'avoir notifier. Je vais corriger ça en le mettant en Italique.

Ah, je comprend mieux ! J'apprécie Apollinaire, en général. Quand à le notifier... bah ! Les poètes se sont toujours plus ou moins copié les uns les autres : j'ai l'intégrale des poèmes de Verlaine, avec les notes explicatives, c'est dingue le nombre de vers qu'il a pompé à droite et à gauche ! Et pourtant, ça ne retire rien au caractère original et particulier qui lui est propre. S'inspirer des auteurs "classique", c'est un bon moyen pour progresser je crois. C'est en tout cas ainsi que je travaille.
J'adore le "surréalisme" d'Apollinaire, mais je trouve qu'il en faisait parfois trop, ce que je ne retrouve pas ici : finalement, votre poème est plus simple, mais dans le sens positif du terme.

J'aime beaucoup, sincèrement. Je ne m'y connais guère (un comte et sa romance se chargeront bien des aspects techniques, je pense), mais j'aprécie. Je crois déceler une progression, avec une chute, ce qui est apréciable, parce que j'ai lu (et sans doute écris) beaucoup de poèmes moins "construit", en ce sens du moins.
Si vous venez à repasser prochainement, j'aimerai beaucoup avir une petite "explication" du titre. C'est un très joli mot, mais je ne suis pas sûr d'en saisir le lien avec le texte...

Le titre était en rapport avec toutes mes pensées du moment mes questionnements, un tourbillon de choses qui semblaient se multiplier dans le prisme d'un kaléidoscope... Des miliers de question dans un seul contenu: l'âme.

Poeme la lune:
Trés beau poéme!!
On ce laisse facilement transporter par la magie des mots employer!

Prune se mure
Seule, dedans sa glace.
Le clapotis de l’eau vient à recommencer
Prune, humide, doute,
Vois, le miroir s’efface !


Coup d’Eclat, coup d’état
La lune a pris du poids.
Elle décline et affaisse son croissant maladroit,
au crépuscule, ennui.


Prune se mure,
Cachée derrière sa glace.
La boite de verre, nostalgie de l’ennuie.


Il ronge, et ronge encore,
Le spleen si retors.
Idéal imparfait, Prune se déshabillait.
Caprice suranné, Star manufacturée.


Prune s’efface
Nue, sans une trace.
Une douleur libertine
Anime son corps blessé.

Je vous présentes quelques unes des photos que j'ai prises durant mes vacances en bretagne et dans la fôret de broceliande. Vous observerez sur quelques unes des photos, une inspiration galianéenne....
Pourquoi je les mets dans mes poèmes? eh bien, la nature n'est elle pas charmante poésie?

Huhu, je me souviens bien de l'endroit de la deuxième photo...

héhé c'est super joli hein

Je regrete seulement que l'on ai pas eu toute la journée pour faire une randonnée

Spectre d'un été

Sous la lune d'été, Prune si Désirable
Omit dans sa gaîté son amant véritable.
La peau d'un blanc nacré que Prune dévoilait
Ne laissa insensible le puissant cavalier.


La chaleur de ses reins sur l'homme dévêtu
N'avait point pour cause le vin qu'elle avait bu.
Deux mains vinrent caresser les courbes de son corps,
Avant de se cacher, on ne sait où encore.


Comme les airs d'Opéra s'enchaînent, se complètent,
Dans ce couple éphémère chantait un air de fête.
Après la fermeture des rideaux rouges sang,
On entendit jouer le rire des deux amants.


Prune déjà se mire dans l'eau tout en rêvant ;
Dans le miroir sans tain se cache son amant.
L'Aube déjà s'avance, la Brume dissipée
Entraîne dans sa danse le spectre d'un été.

Sont magnifiques tes poèmes, bravo!

Merci c'est sympa! J'ai peut être le défaut de plus écrire pour la beauté des mots et par instinct qu'en respectant un travail sur la forme du poème. C'est un travail que j'aimerais approfondir, mais j'ai peur que mes textes deviennent moins naturels, appartiennent moins au monde du sensible.

C'est un choix respectable. Mais il n'y a pas que le naturel qui soit beau.
Un peu de cosmetique poétique peut parfois mettre en valeur la beauté intrinsèque d'un texte.

Belle inspiration en tous cas! Bravo l'artiste.

Mademoiselle la marquise a écrit:

Merci c'est sympa! J'ai peut être le défaut de plus écrire pour la beauté des mots et par instinct qu'en respectant un travail sur la forme du poème. C'est un travail que j'aimerais approfondir, mais j'ai peur que mes textes deviennent moins naturels, appartiennent moins au monde du sensible.

Comme le dit Mizan... Question de point de vue. Je ne pense pas qu'un peu de travail sur la forme annihile la beauté, au contraire, il met en valeur certains aspects du vers.

Moi je suis de l'avis de MLM, le naturel a bien plus de charme. Après, ce n'est qu'un avis bien sûr.

PS: continue comme ça mademoiselle, ce que tu écris me plait beaucoup.