Le dernier Gothique Romantique
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 PIXAR : Les indestructibles, le monde de nemo...

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DarkCowBoy
Prince des chats et Seigneur de ces lieux...
DarkCowBoy


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MessageSujet: PIXAR : Les indestructibles, le monde de nemo...   PIXAR : Les indestructibles, le monde de nemo... EmptyVen 3 Déc - 17:17

coucou1 Pour ouvrir ce topic, ou l'on pourra parler des films Pixar, je suis tombé sur le net sur ce communiqué parodique qui m'a fait hurler de rire :
Citation :
STUDIOS SUE PIXAR, DEMAND BAD MOVIE
“Stop making the rest of us look bad,” demand Hollywood executives
Hollywood — The eight major Hollywood studios have filed suit against CGI animation company Pixar for its consistent record of quality movies. The complaint alleges that with its sixth consecutive profitable and critically acclaimed film in “The Incredibles,” Pixar is overturning a decades-long public relations campaign waged by Hollywood studios to convince the public that it’s impossible to consistently make high quality films. “If Pixar doesn’t get with the program, we’re going to have to fundamentally change the way we do business,” groused Paramount chairwoman Sherry Lansing, whose studio hasn’t produced a hit film in several years. “I repeat my recommendation to Steve Jobs that he pay John Travolta and Halle Berry $20 million each to provide voices for an effects-laden remake of ‘The Fox and the Hound.’”Plaintiffs in the suit are Paramount, Universal, MGM, Fox, Disney, Warner Bros., Dreamworks, and Sony Pictures. All eight studios have worked together since 1980 in a sophisticated PR effort to make all Americans believe that it’s inevitable most films will be poor to mediocre. The campaign has included payoffs to critics, training for film school professors, and talking points distributed to corporate spokespeople. Because of the successful campaign, executives have successfully built a system in which they spend tens of millions of dollars each year on development and end up producing as many critically and commercially successful films as a monkey throwing darts at a board would, according to scientific studies.

Asked for comment, a Pixar spokesperson said he believes the suit was motivated by studio executives’ indignation that Pixar and Apple CEO Steve Jobs refused to send them each a free iPod Photo.
According to the studios’ talking points, it’s impossible to consistently make more than 50% of films be high quality, with an average hit to miss ratio of 1:2. But with its six profitable and acclaimed films, Pixar is beginning to make many Americans questions why it actually seems possible to consistently make successful films.
“Those guys are ruining it for everybody,” said Warner Bros. president Alan Horn. “We can’t possibly be expected to stay in business when we’re up against a studio that doesn’t have dozens of unqualified young executives with little or no background or interest in film meddling in the creative process of all their movies.”
“It just goes to show what I’ve always said,” added Universal Chairwoman Stacy Snider. “It should be illegal for companies outside of Los Angeles to produce motion pictures.”
The complaint asks that a court award the eight studios $1 billion in damages or compel Pixar to hire 118 unqualified development executives, option the rights to 38 scripts and books it has no intention of turning into films, and immediately greenlight sequels to “Toy Story” and “Finding Nemo” with $100 million-plus budgets and hire directors whose only experience is in music videos to oversee them.
Il faudra que je vous traduise a l'occasion...Pas le temps la... mdr
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MessageSujet: Re: PIXAR : Les indestructibles, le monde de nemo...   PIXAR : Les indestructibles, le monde de nemo... EmptyMar 7 Déc - 16:06

Touc... Je copie/colle d'un autre forum :
vendetta a écrit:

Depuis Toy Story premier du nom, toute sortie d’un dessin animé des studios Pixar est un évènement.
Réussissant le tour de force de rallier à chacune de leurs œuvres la critique et le public, le nom de Pixar est en train de faire oublier celui de disney dans le cœur de spectateurs.
La sortie des Indestructibles, dessin animé annoncé comme « parodiant » le monde des super-héros, était attendue avec une impatience frôlant l’hystérie par bon nombre de fans.
Verdict : comment ont-ils fait ?
Comment les ptits gars de Pixar ont-ils fait pour égaler, voire surpasser la qualité déjà démentielle de Toy Story II ?
Car n’en doutons pas une seule seconde : Les indestructibles est une de ces œuvres immortelles, un de ces chefs d’œuvre absolus qui rend à cette dénomination trop souvent galvaudée (combien de fois par mois entend t’on le qualificatif « chef d’œuvre » pour parler d’un film ?) tout son sens.
Un nom peut être un semblant de début d’explication face à cet éclatant constat : Brad Bird, responsable du magnifique Géant de fer (avec Vin Diesel dans son meilleur rôle : celui de la voix du géant) et collaborateur des fabuleux et célébrissimesques Simpsons.

Une sincérité de tous les instants, un amour infini pour les personnages abordés, une stupéfiante intelligence de propos, un humour plus discret (par rapport aux autres Pixar) mais accessible à tous, une maestria époustouflante dans la réalisation : voilà quelques éléments qui donnent une autre indication quant à la qualité finale des Indestructibles.
L’expression « ils ont placé la barre tellement haut qu’il n’y a plus de barre » déjà utilisée à tort et à travers (hum…) prend ici une réalité inattendue.

Mais parlons un peu du film en lui-même.
Une fois encore, Pixar nous parle ici d’un monde bizarre et caché... ou presque.
Dans Toy Story, des jouets s’animaient derrière notre dos quand on ne regardait pas.
Dans 1001 pattes, c’était le monde du tout petit que l’on ne voit pas parce que l’on n’a pas de temps à perdre avec les petites choses.
Dans Monster INC, c’était le monde des rêves et des cauchemars, le monde de l’innocence que l’on oublie en grandissant, un peu comme pour les jouets.
Dans Nemo, c’était le monde de la mer et des profondeurs que l’on est bien trop occupé à exploiter pour en apercevoir et comprendre les beautés.
Bref autant de monde que l’on a sous les yeux mais que nous ne voyons pas parce que nous ne prenons pas le temps de les regarder.
Et les indestructibles ?
Ne nous y trompons pas : si les Indestructibles nous propose également un univers « caché » (celui des super-héros), c’est pour mieux nous le montrer en train d’essayer tant bien que mal de se couler dans le moule de notre monde à nous, dans notre propre univers.
Et par là même, nous nous voyons présentés un reflet des défauts de notre monde, défauts que nous n’avons pas ou plus assez de recul pour les voir. Pour la première fois, Pixar va nous faire découvrir notre propre monde.

Et ce monde n’est pas très joli.
Voici une société judiciarisée jusqu’à l’absurde (le procès dont est victime Mr Indestructible pour avoir blessé involontairement blessé un quidam en l’empêchant de se suicider).
Voici une société qui trouve plus facile et moins coûteux de (parfois) réparer les problèmes après qu’ils soient arrivés (le principe même des assurances, secteur dans lequel travaille Bob Parr, alias Mr Indestructible) plutôt que d’essayer d’empêcher qu’ils n’arrivent (le principe même du super-héro).
Une société qui a baissé les bras (illustration : le gars qui veut se suicider). Une société qui ne veut plus rêver. Pire, une société qui en veut à ceux qui refusent de baisser les bras.
Et au fond, c’est cette société qui demande à Mr I de baisser les bras lui aussi. Au lieu de tenter de s’améliorer en suivant l’exemple d’abnégation de Mr I, elle tente de rabaisser celui-ci à son niveau (on ne parle pas seulement de super-pouvoirs ici… ceux-ci ne sont pas le centre de la question abordée ici). Elle tente de confiner les Super dans des cases trop petites pour eux, que ce soit illustré par Mr I dans son petit bureau et dans sa petite voiture.
Cette société si petite et si mesquine est symbolisée dans la personne du patron de Mr I (un nabot ignoble).
Mr I le dit d’ailleurs pendant le film : il souligne à quel point ce monde célèbre la médiocrité en parlant du passage de Flèche du CM1 au CM2.
Et c’est à cette société que les supers doivent s’adapter.
Et Mr Indestructible ne s’y adapte pas : il est trop profondément… humain pour cela. Une illustration : il aide les gens (la cliente âgée) à s’adapter à un système qui a perdu son humanité (l’assurance et l’administration… on peut discerner une vague référence à Brazil dans ce schéma de pensée).
D’ailleurs, il est révélateur de constater qu’il supporte toutes les engueulades à son boulot sans broncher mais qu’il explose (contre) son patron uniquement lorsque celui-ci démontre son inhumanité face à l’homme agressé dans la rue (« j’espère qu’il n’est pas assuré chez nous »).
Si Mr Indestructible n’est pas adapté à la société, ce n’est pas à cause de ses pouvoirs. C’est à cause de ses qualités de cœur, qui n’ont plus leur place dans la société inhumaine qui est celle que l’on s’est créé pour nous-mêmes.

Cette idée nous permet de rebondir (comme le lapin-antilope) sur un autre point : la nature des personnages. Leur identité.
On a vu que Mr Indestructible est profondément bon.
Et c’est là la différence entre ce personnage et Syndrome.
Syndrome est toujours poussé par son égoïsme. Il veut devenir un héro comme son idole Mr Indestructible non pour rendre service aux gens ou à la société mais pour la reconnaissance qui va avec.
Il ne voit pas la véritable nature de ce qu’est être un héro, mais uniquement tout ce qui est (ou lui semble) cool lorsque l’on en est un.
Mr I n’agit que pour faire le bien, protéger les gens, sa famille, il ne peut littéralement pas s’en empêcher : on le voit dans les sorties nocturnes avec Frozone pour sauver des gens de manière clandestine… sans l’espoir (ni même l’envie) d’une reconnaissance publique.
Cet altruisme fera d’ailleurs subir à Mr I l’ingratitude des gens qui ne sont pas près à accepter une aide aussi désintéressée.

Un autre personnage intéressant est Syndrome.
Il vit par procuration : d’abord en tant qu’indestructiboy puis en tant que Syndrome. Il ne veut jamais qu’on l’appelle par son véritable nom : Buddy (= le copain, le pote… alors qu’il sera toujours seul et ne sera jamais l’ami de personne).
Il refuse d’assumer sa véritable identité et il consacre toute son énergie à essayer de devenir ce qu’il n’est pas au lieu d’utiliser ses talents (c’est un inventeur génial) dans un but plus constructif.
Ce besoin de reconnaissance maladif est discernable dans un autre point : pourquoi Syndrome tue t’il tous les autres super-héros en testant ses robots contre eux ?
Est-ce une simple question d’amélioration progressive de ses créations ?
Je ne le pense pas. De 1, il élimine les gêneurs éventuels lors de sa future accession au statut de super-héro.
Mais surtout, il pense se prouver à lui-même qu’il est meilleur qu’eux tous. Pas seulement en inventant quelque chose capable de les vaincre, mais plutôt en étant le seul à être capable d’abattre le robot qui les a tous vaincus. Il veut être exceptionnel (au premier sens du terme).
Il cherche à être unique et pour cela, il est prêt à sacrifier la réalité (les super-héros) pour arriver à son mensonge, son imposture.
En fait, Syndrome a un total mépris envers l’humanité, il estime que c’est une faiblesse. Il hait tellement cette humanité parce qu’il la voit comme un obstacle face à son rêve. Il veut être super-héro mais enrage de n’être « que » un humain.
Or Mr Indestructible, qui est un héro, un « super », reste humain avant tout : même fou de douleur quand il croit avoir perdu sa famille, il ne tue pas la complice de Syndrome. Il ne peut pas. Il reste humain avant tout.

Accepter sa nature est, on le voit donc, un des grands thèmes des Indestructibles. Syndrome refuse la sienne, et on voit ce qu’il advient.
Mr I recommence à vivre et à s’épanouir lorsqu’il est remis dans le bain des superhéros (ironie : par Syndrome !).
De la même manière, Elastigirl sauvera son mariage en embrassant à nouveau sa nature et sa différence.

L’accroche de l’affiche des Indestructibles ne ment pas : « une famille de super-héros super ordinaire ».
Tout au long du film, on nous présente les Parr/Indestructibles comme une famille ayant des réactions normales mais en les replaçant dans une contexte/dimension un peu spécial.
Une scène de ménage est envisageable, mais est causée non par un cheveu de femme trouvé sur l’épaule du mari mais par un résidu de mur pulvérisé par Mr I. Et lorsque Elastigirl trouve plus tard un vrai cheveu de femme sur les habits de son mari, elle n’a pas de réactions agressives, mais la peine et le doute que l’on déchiffre dans son regard sont suffisants et parlent d’eux-mêmes.
En fait, sa réaction (répéter à son mari qu’elle l’aime) n’est pas sans rappeler celle d’Homer Simpson dans un des épisodes cultes de la première saison de ce dessin animé, lorsqu’il comprend plus ou moins que Marge voit un autre homme (le bellâtre français Jâââcques, prof de Bowling… tiens…, n’est-ce pas d’ailleurs au bowling que Bob et frozone sont censés passer leur soirée ?... coïncidence ? avec Brad Bird, ce n’est pas sûr…).
De même, la dispute entre le frère et la sœur à table avec la mère qui essaie de calmer le jeu et puis le père qui règle enfin l’affaire sonne tout à fait juste : j’ai une sœur, et je garanti que ce genre de dispute n’est pas rare. Mais évidemment, si la dispute des indestructibles sonne vrai, la dimension que celle-ci prend est différente.
La dispute dans le camping-car est aussi tout à fait typique : l’homme et la femme se disputent sur le chemin qu’il faut prendre.
Un grand classique des disputes familiales (et qui encore une fois n’est pas sans rappeler les Simpsons… l’épisode où Homer achète un camping-car pourri). Sauf qu’ici, c’est pour savoir quel est le chemin le plus court pour aller sauver la ville.
Les réactions des Indestructibles sont toujours normales, ce sont les nôtres. Mais le contexte est différent.


Tout cela nous prouve une fois de plus que Pixar soigne la psychologie de ses personnages à un point rare.
Mais ce n’est qu’un des mille autres aspects magiques de ce chef d’œuvre qu’est les indestructibles.
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MessageSujet: Re: PIXAR : Les indestructibles, le monde de nemo...   PIXAR : Les indestructibles, le monde de nemo... EmptyMar 7 Déc - 16:08

vendetta a écrit:

De quoi parler pour continuer ?

De l’atmosphère du film ?
Pixar réussit ici un mixe improbable sur le papier entre une ambiance James Bond et une espèce d’esprit des films américains des années 50-60…
Pour James Bond, la musique fort réussie est parlante : on y reconnaît des envolées et une espèce de côté grandiloquent sans prétention.
Si je me souviens bien, la bande-annonce avait d’ailleurs comme fond musical la musique d’opération Tonnerre.
Sinon, d’autres scènes ou aspects du film font immanquablement penser à l’agent secret le plus célèbre du monde.
Que ce soit via les gadgets bizarres utilisés par pas mal de personnages (la caisse de Mr indestructible, les armes de Syndrome), lorsque Mr I boit un cocktail lors d’une « mission », via le personnage de la dessinatrice-conceptrice de costume de super-héros qui n’est pas sans rappeler le génial Q de James Bond, ou encore lors du dîner entre ce même Mr I et l’amie de Syndrome (avec des dialogues à sous-entendus assez prononcés), l’esprit James Bond est fort présent.
Il y a aussi le repère de Syndrome sur l’île sauvage et le coup de la fusée envoyée dans l’espace qui retombe lentement sur la ville (allusion à « on ne vit que 2 fois » ?).
Mais curieusement, si l’esprit James Bond est assez perceptible dans les gadgets de Syndrome comme on vient de le dire, j’ai également trouvé que ceux-ci avait un côté bédé belge : Syndrome se rapproche pas mal à mon sens du personnage culte de Zorglub, apparaissant dans la série des Spirou.
Un autre aspect de l’atmosphère à côté de celui James Bond est cette ambiance années 50, donc : cet esprit un peu « honey, I’m home » légèrement désuet mais qui souligne aussi l’intention de nous montrer un monde encore un peu innocent.
Une espèce de lien avec Capra ? Wilder ? Je ne sais pas vraiment.

D’autre part, Pixar n’oublie jamais qu’il fait ici un film sur les super-héros :
Les images d’icônisations instantanées sont légions et ultimes.
Que ce soit Mr I en train de s’entraîner à soulever des trains sur fond de soleil couchant, Mr I qui arrête un train, Mr I en train de porter le Moa (tête de l’île de Pâques) pour traverser le mur de lave, toutes ces images rentrent immédiatement dans la légende d’un esprit comics qui a été trop souvent traîné dans la gadoue lors des adaptations récentes en films de pas mal de comics.
Et mes préférées : la pose d’enfer de Mr I avec sa famille enfin réunie face aux hommes de Syndrome.
Et aussi le ravissement de Flèche quand il constate qu’il peut courir sur l’eau (la poursuite sublime touche un sommet inégalé à cet instant précis).
D’autre part, si Pixar démontre un amour infini pour ses super-héros, les Indestructibles n’hésite jamais à se moquer gentiment des tics et des codes de ce genre : le gag à hurler de rire des défauts des capes (avec à chaque fois le flash-back explicatif hyper-rapide, gimmick éminemment Simpsonien), ou encore la réflexion sur les monologues des méchants qui expliquent leurs motivations.
Ce faisant, Pixar démontre sa lucidité par rapport au genre abordé, mais sans jamais la faire passer avant sa tendresse pour celui-ci.


Ce gag des « défauts fatals des costumes » nous amène à un autre élément incontournable dans les dessins animés Pixar : l’humour.
Il est (relativement) moins développé que dans les autres Pixar.
Exemple : il n’y a pas de bêtisier ou de catalogue de prises ratées lors du générique final.
Mais cela est en accord avec le ton assez obscur et réaliste, voire désenchanté du métrage : superhéro à la retraite, ménage en crise, enfants que l’on est prêt à tuer…
En poussant un peu, on pourrait même discerner l’état d’esprit du studio Pixar lui-même : Mr Indestructible qui s’emmerde dans son job pour les assurances… allusion à Pixar qui en a marre d’être dans le giron de Disney ?
Et pourtant, comme d’habitude, tous les gags font mouche et fonctionnent sur plusieurs tableaux.
Notons à ce titre que pixar se permet certaines scènes totalement hallucinantes en terme de maîtrise de mise en scène tout en étant au service d’un gag : Pixar invente ainsi le concept de Slapstick elastique (Elastigirl coincée dans 3 portes) pour notre plus grande joie.

Atmosphère, genre abordé, humour, mais aussi esprit référentiel omniprésent : Les indestructibles a tout pour lui.
On le savait depuis longtemps : les ptits gars de chez Pixar sont gavés de contre-culture.
Pour le plaisir, notons les allusions suivantes : Batman (l’ombre de Mr I au-dessus du voleur de sac), Star Wars (la réplique de Syndrome sur le côté obscur, le plan du robot/étoile noire, la poursuite dans la jungle/poursuite sur Endor), MIB (la caisse « tunée » de Mr I), X-Man (l’ordi de Syndrome rappelle Cerebro), Jurassic Park (l’arrivée sur l’île de Syndrome), Mission Impossible (la carte de la mission qui s’autodétruit, source d’un gag supplémentaire d’ailleurs), Batman II (le jeu de séduction entre Mr I/Batman et Elastigirl/Catwoman sur le toit de la ville), Spiderman (Elastigirl qui virevolte sur les façades des buildings), Escape from NY (la capsule dans laquelle Mr I est envoyé combattre le robot), Spiderman II (Mr I qui arrête le train en marche), et bien entendu le sublime plan final, purement jouissif et rappelant clin d’œil à Superman (Mr I qui ouvre sa chemise sur son symbole… putain, j’avais le sourire jusqu’aux oreilles…).
J’ajouterai pour la bonne bouche que la structure familiale des Parr/Indestructibles renvoie directement à celle des Simpsons, référence incontournable de ce métrage : père, mère, garçon (Flèche rappelle d’ailleurs fortement Bart, jusque dans les farces qu’ils font tous les 2 à leurs professeurs), fille, bébé.
Et tout ça dans un contexte rappelant les légendaires Watchmen de Moore.

Et pour terminer, soulignons le défi technique relevé avec la régularité si constante des studios Pixar, qui renvoie pleurer dans leur coin les pathétiques tentatives telles que Shrek (et son humour si fin : un âne qui parle, hahahaha, quel esprit !) de détrôner Pixar.
Si être le meilleur implique souvent de devoir le prouver en permanence, Pixar ne réchigne pas à la tâche et va toujours plus loin que les autres, ne se repose jamais sur ses lauriers.
Preuve supplémentaire, s’il en était encore besoin, du génie et de la clairvoyance de ces saints hommes oeuvrant pour notre bonheur.
Mais de toutes façons, le film est tellement merveilleux que l’on oublie d’en admirer le défi technique.

Et voilà.
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur cette merveille qu’est Les Indestructibles, mais il faut bien s’arrêter quelque part.
La conclusion, c’est que si des gens savent ce qu’il y a au-delà de l’infini, c’est bien chez Pixar qu’ils travaillent.
Merci à eux.

6/6.


O'Vendetta - Cool -
Voila... C'est tellement bien dit et finement analysé que ça meritait bien d'être répété... (Et sauvegardé...) Bravo...
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