Mascarades et cotillons, loups et postiches
Je suis un électron, dont le cœur est en friche
Qui tente d’aborder des radeaux lumineux
Mais échoue piteusement, sur des récifs creux.
Ici, il faut danser ; ici, il faut flamber
Là, surtout, ne pas se révéler
Composer une image bien lissée
Ou endurer un néant forcé !
Les relations longues tuent l’instinct
Le prédateur, en moi, n’est plus que demandeur
Je rêve de fureur, et de draps de satin
Mais n’entend plus vibrer que la toute première heure
La toute première heure
La pire, la plus bizarre
Je cherche un petit cœur
Peut-être est-il trop tard ?
Trop tard pour retrouver les frissons d’antan ?
Trop tard pour jouer au sombre indolent ?
Ou au romantique fougueux et violent ?
Trop tard pour les masques, trop tard pour le faux sang ?
Entouré de folie, l’homme sain devient dément
Est-il si difficile d’être un gentil amant ?
Je cherche, dans le noir, un peu de chair sucrée
Non point du désespoir, mais un peu de beauté.
Non point de la pureté, mais de la personnalité
Nul ! Cracher sur le vulgaire, réaction de frustré !
Qu’importent les manières, je désire m’envoler !
Géniale ou désespérée, j’aime la peau parfumée !
L’exigence est un poignard
Qui frappe les torturés
Et l’affection, la liberté
De tant et tant de bagnards…
Angel Wyvern.